10 mars 2022

Sections départementales

CTSD90 - Encore des suppressions de postes pour la rentrée 2022

CTSD90 - Encore des suppressions de postes pour la rentrée 2022

Après 7 postes supprimés l’année dernière, le département doit rendre encore 3 postes pour la rentrée 2022 : quand s’arrêtera la saignée du service public d’Éducation nationale ?
Les projets des compléments de service ont également été présentés lors du CTSD du 10 mars.

Après la répartition des dotations horaires des collèges, la préparation de rentrée 2022 continue : les postes (créations et suppressions, surtout des suppressions !) et les compléments de service étaient au menu du CTSD du 10 mars.

Toutes les organisations syndicales ont préparé et lu une déclaration préalable, sauf l’Unsa.
Vous trouverez la déclaration de la FSU en pièce jointe et sur le site.

Declaration FSU90 - CTSD 10.03.22

Les suppressions de postes

3 postes sont supprimés cette année, après les 7 de l’année dernière. Il n’y aura aucune création, ce qui réduit mécaniquement les possibilités de mutation pour les collègues.

La FSU a demandé des précisions sur l’absence de création de poste en lettres modernes au collège Vinci (pour un besoin de 27h identifiées) : l’administration reste prudente du fait de temps partiels dans l’établissement. Enfin une vision à long terme !

Sur la suppression de poste en Histoire-géo au collège Chateaudun, conséquence des divisions retirées, nous constatons qu’il ne reste plus que deux postes dans cette discipline et 10h de BMP (support stagiaire)…

Le poste en technologie à Beaucourt est définitivement supprimé : il est vrai que ce collège n’est pas vraiment choyé par notre administration...

Proposition des représentants de l’UNSA :
Afin d’éviter des suppressions de postes ou des compléments de service, les représentants de l’Unsa ont demandé que soit donné une certaine souplesse pour permettre aux collègues de compléter dans d’autres disciplines. Au nom de l’intérêt des élèves, l’Unsa a proposé de questionner la monovalence disciplinaire des enseignants.

Pour la FSU, si certains élèves n’ont pas de profs face à eux, le problème est dans le recrutement et dans la valorisation du métier. De même, nous sommes vent debout contre cette inversion des préoccupations : l’intérêt particulier ne doit jamais primer sur l’intérêt général. Si la possibilité venait à être accordée aux chefs d’établissement de proposer des compléments dans toutes les disciplines, selon les « compétences » et non selon le concours, la porte serait grande ouverte au détricotage de notre statut.
La FSU a rappelé que ce projet politique n’était pas le sien, et qu’elle combattrait toute évolution en ce sens.

Les compléments de service

La FSU a porté l’attention sur des CS très éloignés géographiquement dans certaines disciplines.
De même, il y a beaucoup de CS en allemand (5 !) : des petits CS (2 ou 3 heures) qui risquent de peser sur le recrutement des élèves et sur les conditions de travail des enseignants concernés (se rendre dans un établissement à chaque fois pour une heure).
Idem en italien / espagnol et même en anglais : la baisse des moyens se répercute aussi sur les effectifs dans les langues...

Le travail des représentants lors du GT qui s’est tenu en amont a permis de discuter de plusieurs compléments, et d’aboutir à l’amélioration de plusieurs couplages afin de réduire les temps de trajets. Ce qui, avec un litre d’essence à plus de 2€, n’est plus un luxe…

La FSU a demandé que les HSA puissent être converties en heures postes pour éviter des CS ou des petits BMP.

Mais la « bourse aux postes » (dans le jargon administratif) va continuer jusqu’à fin juillet...

Affectation des stagiaires

Beaucoup d’attributions de supports stagiaires dans l’académie : 117 mi-temps (sans le master MEEF) et 70 temps plein (avec un master MEEF), auxquels s’ajoutent également 55 alternants (6h de stage)

Cela se décline, dans le Territoire, avec 4 temps plein et 3 mi-temps pour les collèges et 18 dans les lycées.

La FSU a alerté sur les stagiaires à mi-temps (donc à l’ESPE à Besançon) qui se retrouvent dans des établissements difficilement accessibles en transports. Avec 1 500€ mensuels en début de carrière, il faudra être courageux gestionnaire pour mettre 500€ dans un budget voiture.

Quant aux stagiaires à plein temps, il faut s’assurer de la stabilité de l’équipe et du tuteur dans l’établissement : l’accompagnement est primordial pour l’entrée dans le métier.

Plutôt que des établissements précis, la FSU a demandé à avoir plusieurs hypothèses quant aux projets de supports stagiaires.

Les suppressions de postes pour la rentrée 2022 dans les collèges ont été mises au vote :
 2 votes contre (2 FSU)
 5 abstentions (3 FSU – CFDT – FO)
 2 votes pour (2 UNSA)

La FSU a partagé les votes de sa délégation en contre et en abstention : nous avons tenu à souligner le travail de l’administration départementale sur les compléments et l’écoute des organisations syndicales traduite en améliorations, même si le recours aux compléments de service et la réduction des postes fixes restent inquiétantes pour les conditions de travail des personnels et la formation des élèves.

Dans notre département, ces 5 dernières années ont montré que nous avons reculé « en marchant » : le bilan Macron/Blanquer est catastrophique pour l’Ecole. Il est urgent d’avoir une vraie politique éducative qui mette l’intérêt collectif au centre, et améliore les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves.

Accueil des réfugiés ukrainiens

Le conseil départemental est sollicité pour mise à disposition des logements vides dans les collèges (15 appartements vides actuellement, dont l’occupation doit être examinée et votée en CA).

La FSU a demandé si des moyens seront débloqués pour l’accueil des réfugiés : liste d’interprètes, personnels de santé et assistants sociaux…La FSU a souligné que le nombre de missions des actuels personnels de santé avaient été multipliés pendant la crise sanitaire et qu’il serait bon de recruter pour l’accueil. La Dasen a précisé que les services départementaux et les associations participeront à l’organisation de la solidarité, aux côtés des écoles.

La FSU a rappelé que la solidarité n’est pas à la carte, et que nous espérons un même élan de notre ministère si une nouvelle guerre en Syrie ou Libye venait à éclater.