4 février 2014

Sections départementales

CTSD du 4 février 2014 : documents DGH des collèges haut-saônois et déclaration préalable des représentants SNES-FSU

CTSD du 4 février 2014 : documents DGH des collèges haut-saônois et (...)

Dans cet article, vous trouverez :
 un fichier pdf (10 pages) à télécharger contenant l’ensemble des documents du CTSD (collèges, SEGPA, détails).
 un fichier pdf de 2 pages à télécharger avec uniquement les DGH collèges (heures poste et HSA) et les prévisions d’effectifs.
 la déclaration préalable faite par les représentants SNES-FSU lors du CTSD du 4 février (à lire ci-dessous).
 le Communiqué de presse FSU.

Nous espérons que ces documents vous permettront de faire le point dans vos établissements et de comparer votre situation à l’année précédente.
N’hésitez pas à nous contacter si besoin : snes70@besancon.snes.edu

Pour le SNES 70, David Caillet, Cyril Couturier et Ludivine Krattinger-Couturier.

 Déclaration préalable du SNES-FSU au CTSD du 4 février 2014

Au niveau national, la préparation de la rentrée 2014 se présente avec les mêmes difficultés que celles rencontrées ces dernières années. En effet, les 2500 créations d’emplois d’enseignants du second degré sont consacrées pour l’essentiel au rétablissement d’une décharge de service des stagiaires à hauteur d’un mi-temps à la rentrée 2014. Il reste donc moins de 1000 emplois pour prendre en charge la hausse du nombre d’élèves qui sera finalement de 33000 au lieu des 9000 prévus dans la préparation du budget. Les 1000 ETP en heures supplémentaires annoncés en plus par le ministère pour couvrir les conséquences de cet écart seront loin de compenser les pertes d’emplois subies depuis 2007.
Concernant les vies scolaires, la situation n’est pas meilleure, en dehors de quelques postes de CPE qui seront créés ça et là, le ministère n’envisage à ce jour aucune création de poste d’AED. Les nombreuses suppressions de postes ont en effet encore fragilisé un peu plus l’exercice des personnels de vie scolaire dont les statuts ne cessent de se précariser tels les contrats aidés (CAE-CUI).

Dans notre académie, les moyens attribués pour la rentrée 2014 laissent également présager une nouvelle rentrée scolaire difficile. En effet, après avoir perdu 885 emplois depuis 2007, la Franche-Comté n’obtient aucun poste supplémentaire, les quelques créations venant à peine couvrir les suppressions.
Pire, pour faire face à l’augmentation d’effectifs prévue dans les lycées et réinjecter des moyens dans ces derniers, le rectorat se livre à un savant tour de passe-passe en supprimant des postes dans les collèges, les LP et sur les moyens de remplacement. Selon les chiffres du dernier CTA, les collèges de Haute-Saône perdraient donc l’équivalent de 6, 8 emplois. De son côté, le Jura perdrait aussi 5, 7 emplois dans ses collèges. Une fois de plus, notre département comme celui du Jura, territoires à dominante rurale et périurbaine, paieront au prix fort la rationalisation des moyens à l’échelle académique.
Le bilan s’avère encore plus inquiétant lorsqu’on analyse les documents de préparation du CTSD. Effectivement, c’est 150 heures de moins soit l’équivalent de 8, 3 ETP de professeurs certifiés supprimés dans les collèges de Haute-Saône. Dans le même temps, les effectifs dans ces derniers ne baisseraient que de 135 élèves.
Cette année encore, ce triste bilan aura des conséquences que l’on connaît désormais par cœur :
dégradation des conditions d’enseignement pour les élèves,
appauvrissement et réduction des enseignements,
hausse du nombre d’élèves par classe,
dégradation des conditions de travail pour les personnels travaillant devant les élèves,
recours au HS ou aux partages de postes dont le nombre ne cesse d’augmenter d’année en année...
Au niveau local, le taux H/E va se dégrader dans plusieurs établissements tandis que dans d’autres, il stagne alors même que les effectifs augmentent régulièrement depuis plusieurs années.

Les CTSD, comme les GT, sont des instances paritaires dont l’objet est de permettre aux représentants élus des personnels d’exprimer leur analyse, de questionner les situations qui posent problème afin d’obtenir des réponses de votre part et les améliorations nécessaires. Votre responsabilité est de prendre en compte cette parole et d’y répondre sur le fond et dans le détail. Pour le bien des élèves et des personnels, nous espérons donc pouvoir cette année bénéficier d’un dialogue social réel et constructif.

Attachés à l’école publique et à son rôle émancipateur, il n’est pas question pour nous de nous résigner à cette lente dégradation du tissu scolaire haut-saônois.