CTSD 5 février 2015 -Compte rendu

Déclaration préalable au CTSD du 5 février 2015

FSU

Malgré les déclarations gouvernementales, l’Ecole n’est toujours pas une vraie priorité de la nation. Aucune amélioration notable n’est intervenue dans nos conditions de travail ni dans la facilitation des apprentissages des élèves depuis des années.

La réforme du collège tarde à se mettre en place et les consultations promises sont des parodies de dialogue, que ce soit sur le socle commun, la morale civique ou les programmes. Dans le même ordre d’idée, alors que décrets et circulaires d’application sont en négociation avec le ministère et qu’ils n’ont pas été examinés en Comité Technique Ministériel, certains chefs d’établissement veulent que les collègues travaillent à la répartition des IMP et se prononcent à l’occasion du CA de préparation de rentrée. Le passage aux indemnités permet d’ailleurs d’imposer une HS à un collègue (en EPS, par exemple), alors qu’auparavant c’était la coordination qui était payée en HS.

Dans le département du Doubs, près de 50% des classes de collège comptent 25 élèves ou plus et ce pourcentage stagne année après année. Et dans le même temps, on nous demande de prendre en charge toujours plus d’élèves à besoins particuliers, la prochaine étape étant la disparition des SEGPA. Quand on connaît les problèmes liés à l’intégration des élèves d’ULIS, on peut s’inquiéter de la future inclusion des enfants qui auraient besoin d’un enseignement adapté. Dans le premier degré, trop de classes fonctionnent avec de 27 (en élémentaire) à 30 (en maternelle) élèves par classe et la situation ne s’améliorera pas à la rentrée 2015 puisqu’il faudra à moyens constants attribuer des moyens supplémentaires aux REP+, à la direction d’école.... Alors quid de la baisse des effectifs, des postes RASED et de remplaçants, de l’accueil des enfants de moins de 3 ans et du dispositif « Plus de Maitres que de Classes » ? Le pourcentage d’élèves attirés par l’enseignement privé devient inquiétant : 22% des élèves de l’école Vauthier de Pontarlier, par exemple, auraient le projet d’intégrer l’école privée.

En Education prioritaire, et même si notre département a été relativement épargné, les REP+ se mettent en place sans la sérénité nécessaire à un travail collectif profitable aux élèves, du fait notamment d’un manque de confiance des chefs d’établissement et des IEN vis-à-vis de leurs équipes.

À la suite des événements tragiques des dernières semaines, l’Ecole a été montrée du doigt et accusée d’avoir échoué à intégrer certaines populations. Les enseignants vont donc devoir apprendre à leurs élèves les valeurs républicaines… comme s’ils ne le faisaient pas déjà, en prenant parfois des risques. La lettre anonyme abjecte reçue par un collègue de Pontarlier en est la preuve.

Les enseignants se sentent très seuls. Notre ministre devrait vraiment s’interroger sur la désaffection pour ce métier magnifique mais que nous ne pouvons plus exercer correctement.

Les beaux discours doivent laisser la place à un budget de l’Education Nationale à la hauteur des ambitions et des objectifs fixés.

Préparation de rentrée 2015 - Compte rendu

Dès le début de la réunion, petit problème : les chiffres donnés par le DASEN (DHG, IMP etc…) sont différents (en augmentation) de ceux figurant sur les documents de travail reçus la semaine dernière !!
Interrogé par la FSU, le DASEN botte en touche et ne répond pas (c’est une habitude chez lui). Le département dispose donc d’une réserve d’heures qui seront attribuées en toute opacité. C’était un fait connu, bien sûr, mais jamais un DASEN ne l’avait manifesté aussi clairement et de manière aussi méprisante.

Le H/E est en légère baisse alors que le nombre d’élèves augmente. Près de 50% des classes comptent 25 élèves ou plus, ce qui cache évidemment de grandes disparités : depuis quelques années, les chefs d’établissements ont pris l’habitude de sacrifier un ou deux niveaux pour alléger les autres.

Aux questions sur les IMP, on nous répond que cela relève de la politique nationale.

Aux questions sur l’intégration des élèves d’UPE2A, on nous dit que leur nombre va augmenter et qu’il faudra se débrouiller : ils n’arrivent pas tous en même temps, le DASEN n’y peut rien !! À aucun moment la question pédagogique n’est abordée. D’ailleurs, le DASEN est pressé, il a une autre réunion.

Sur les REP+ et la pondération, soutien inconditionnel aux chefs d’établissements qui essaient d’imposer des heures de concertation à l’emploi du temps des collègues. Mais on nous dit que cela doit se faire en concertation avec les équipes… Il faut se préparer à devoir créer un rapport de force dès la discussion sur la préparation de rentrée au CA.

Vote sur la répartition de la DHG  : FSU, SGEN et FO ont voté « contre ». Les représentants de l’UNSA se sont courageusement abstenus, en totale opposition avec leur déclaration préalable.

Carte de l’Education Prioritaire : la FSU a évoqué le cas des écoles primaires ou maternelles qui devraient faire partie d’un REP et qui en sont exclues. On nous a répondu : « Politique de la ville ». Il n’y a aucune garantie de vraie limitation des effectifs dans ces écoles.

Vote sur la carte de l’Education Prioritaire : FSU, SGEN et FO « contre », UNSA « abstention »

Seule bonne nouvelle, les collèges du Doubs bénéficieraient de la création de 11,5 ETP… qui seront évidemment prélevés ailleurs.
Quand on vous dit que l’Ecole et l’avenir des enfants sont la priorité de la nation !!!!

Pour les représentants FSU, Sylviane Gutierrez