7 février 2016

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Paroles de formateurs sur les nouveaux programmes de Français

Paroles de formateurs sur les nouveaux programmes de Français

Les compétences langagières sont un outil pour mieux lire et parler. Sans rire ???

La grammaire est au service des compétences nécessaires à l’appropriation des textes.

Non, c’est vrai ??? On ne fait pas de grammaire juste pour la jouissance intellectuelle que ça procure ?

On attire notre attention sur l’importance du bain de langage et des interactions précoces.

Ah, bon ? Il vaut mieux vivre dans une famille où l’on manie le français avec aisance ??

On va petit à petit appeler les choses par leur nom. On n’est pas obligé d’utiliser la notion de COD, COI, COS dès le cycle 3 mais il faudra bien l’aborder pour l’accord du participe passé. Ce n’est pas un peu contradictoire avec ce qui a été dit précédemment ??

Même les spécialistes ne sont pas capables de se mettre d’accord sur la terminologie grammaticale, alors…

La présentation du power point sur le programme de grammaire se termine par ce commentaire de la formatrice : « À l’impossible, nul n’est tenu. » Ça interroge quand même sur la position des formateurs qui vendent le programme avec beaucoup de conviction…

Et enfin : Il faut cesser d’enseigner le français comme une langue morte... C’est vrai que les profs de Lettres sont de vieux réacs qui ne tiennent pas compte des évolutions et qui s’expriment en classe dans une langue médiévale !

Impression globale : on va repousser l’acquisition de certaines notions en supprimant des points de programme à l’école primaire, donc les élèves arriveront au collège encore moins bien armés qu’aujourd’hui. Et comme rien ne sera fait en terme de réduction des effectifs (en CP, par exemple, pour que l’apprentissage de la lecture soit plus efficace, ou au collège), le fossé risque bien de se creuser encore plus entre les élèves socialement favorisés et les autres.