Ce n’est pas forcément au sujet de l’école et de la transmission des savoirs que l’on entend le plus parler de pédagogie. Cette notion est aujourd’hui utilisée à toutes les sauces et plus particulièrement dans le domaine politico-médiatique. En effet celui-ci a fait main basse sur ce terme en le vidant complètement de sa substance et en proposant un sens contraire au sens commun. Ainsi, on passe d’une formation de l’intellect guidée par son recul critique à une pénétration forcée des esprits pour imposer des idées et leurs mesures régressives.
Sorti de son champ d’application originel et de ses acteurs, les enseignants, le sens de la pédagogie est donc complètement dévoyé et on pourrait par exemple en proposer cette définition peu banale : « substance molle, onctueuse et incolore obtenue à partir des pétroles de la série des paraffines après distillation et cristallisation ». (Petit Robert, 1, édition 2001, page 2643). La pédagogie serait donc un simple onguent pour expliquer aux Français que c’est comme ça et pas autrement ! Drôle de conception qui est tout à fait adaptée à la geste macronienne pour y vendre des réformes, pardon une transformation, qui n’est ni critiquable, ni discutable et surtout à contresens avec ce qui fait le cœur des métiers de l’enseignement.
Rendons à César ce qui est perverti par Jupiter !