Contrairement à ce que prétend le Président de la République, le « lien » avec la religion catholique n’a jamais été « abîmé ». Pour preuve, le statut de l’Alsace-Lorraine, aujourd’hui encore dérogatoire à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, et l’argent public distribué sans compter aux écoles privées confessionnelles.
Le discours du 9 avril présenterait-il une sorte d’excuse sur l’adoption du mariage pour tous auquel se sont vigoureusement opposés les religieux de tout poil ? Le passage sur la « protection de la vie » indiquerait-il un retour en arrière sur le droit à l’avortement ? Les futures lois sur la PMA, la GPA ou la fin de vie seront-elles soumises à l’approbation des évêques ?
Quant au mélange entre « engagement républicain » et « foi » ou l’emploi du terme « martyrs » pour les policiers et les militaires morts en service, c’est un amalgame pour le moins discutable.
La religion appartient au domaine privé et les dogmes fondés sur des perceptions du monde vieilles de plusieurs millénaires n’ont pas à peser dans les décisions politiques d’aujourd’hui.