13 juin 2018

Sections départementales

Des miettes en guise d’ajustement des moyens dans les collèges

Aucun document préparatoire n’a été communiqué aux organisations syndicales : cette mauvaise habitude, justifiée par un calendrier contraignant, rend le travail syndical plus difficile. Nous rappelons donc ici l’importance des remontées d’établissement via les S1.
Sur les 105 heures de réserves provisionnées au mois de février, seules 76 peuvent réellement être affectées. Il n’y en avait évidemment pas pour tout le monde !
Les chefs d’établissements avaient fait des demandes de moyens supplémentaires : seule une petite moitié de ces demandes pourra être satisfaite pour de simples ajustements qui ne permettent pas d’ouvrir de nouvelles divisions. Une petite dizaine d’établissements est concernée, et la situation est à ce point tendue que 2 collèges (Arinthod et Lavans) doivent chacun rendre 2H.
La FSU a pointé du doigt les lourds effectifs de certaines classes qui flirtent trop souvent avec 30 élèves (cf document joint). A la sortie du groupe de travail, l’Inspecteur d’Académie n’avait pas encore rendu ses arbitrages sur la distribution des quelques « miettes » aux établissements ayant les situations les plus tendus.

Nous avons abordé la question de la continuité de l’enseignement des LCA au collège de Poligny (le poste de lettres classiques ayant été supprimé pour la prochaine rentrée). Aucune réponse de l’Inspecteur d’Académie : est-ce le CNED qui assurera cet enseignement ?
La FSU est intervenue pour, de nouveau, signaler la grande dégradation de certains collèges dont 2, en particulier, font l’objet d’un suivi du CHSCT : le collège Maryse Bastié à Dole et le collège des Rousses. Nous avons relayé l’inquiétude des personnels et des familles qui réclament notamment des relevés du taux d’amiante dans l’air.

Des enjeux passés sous silence !
Nous avons demandé des éclaircissements sur le nébuleux dispositif d’école du socle. Nous n’avons pas été déçus ! Un projet est déjà quasiment abouti au collège de Nozeroy. L’Inspecteur nous assure qu’il s’agit d’une demande des équipes pédagogiques. Est-ce une gentille coopération comme il nous l’a présenté ou encore une possibilité de mutualiser les moyens ? La « convention rurale » symboliquement signée à Arinthod par le Préfet, l’Inspection et les collectivités territoriales ouvre la voie à ces « écoles du socle ». Le Préfet est particulièrement favorable à ce dispositif : il l’a mis en place dans son précédent département du Cantal. Il a permis des économies d’échelle et de mutualisation de moyens au détriment du maillage territorial. La FSU est opposée à cette nouvelle vision de l’école.

Christelle Videira (SNEP-FSU),
Laure Flamand, Aurélien Bergonzi, Benoit Vuillaume (SNES-FSU)