Décidément, ce gouvernement est à la dernière mode : après avoir été « disruptif » il devient « dystopique »... C’est la quatrième dimension au lycée, plus rien ne marche... passés de l’autre côté du miroir, comme Alice au pays des merveilles, nous courons éternellement après des non-anniversaires...

LA NON CLASSE
Après les classes à 30 élèves en collège, les classes à 35, le ministère invente le concept des classes à 35 PROFS ! Dégâts collatéraux du super-logiciel inventé (par un collègue de notre académie !) pour élaborer les emplois du temps des spécialités, dont le nombre de combinaisons possibles (jusqu’à 150) risquait de tout bloquer. Résultat : pour que ça marche, il faut qu’il n’y ait pas plus de 7 ou 8 élèves par classe dans un même groupe de spécialité... d’où les 30 à 35 profs par classe dans notre académie, jusqu’à 45 dans d’autres !
Autant dire que l’efficacité des conseils de classe et l’utilité de la fonction de prof principal sont à interroger ! Pas étonnant, dans de telles conditions, que les collègues ne se précipitent pas sur la fonction de PP : dans de nombreux lycées, les équipes de direction ont bien du mal à trouver des volontaires.

LE NON EMPLOI DU TEMPS
Les élèves n’ont plus que 26.5 h de cours dans la semaine hors options facultatives, mais l’amplitude de la journée n’ayant pas changé, cela leur fait simplement plus de trous. Pour autant, certains ont cours le mercredi après-midi ou sur la pause méridienne, à cause des spécialités...

LA NON ANNÉE SCOLAIRE
Après la « reconquête du mois de juin » lancée sous Sarkozy, qui s’était soldée par un mois de mai mité par les épreuves locales, nous allons voir les mois de janvier, mars et mai pourris par du contrôle continu. La question de savoir quand nous ferons cours ne s’est pas posée au ministère, trop occupé à nous faire corriger gratuitement des copies auparavant rémunérées.