7 avril 2019

Catégories et métiers

Le printemps des retraités, c’est le 11avril !

Dans un cadre syndical unitaire, l’année 2018 a été pour les retraités de la FSU une année revendicative continue ; à la fin de l’automne ils ont même vu des "gilets jaunes ‘’reprendre pour partie leurs revendications …

Malgré quelques miettes accordées par le gouvernement sur la CSG pour les plus faibles pensions, le compte n’y est pas. Le pouvoir d’achat des 1% les plus riches progressera de 6% en 2019 ; celui des retraités reculera encore de 3% puisque l’augmentation des pensions ne sera pas indexée sur l’inflation. Les réunions avec les ministres n’apportent aucune réponse et ce gouvernement joue en plus sur la division entre les Français : opposition entre les retraités « riches » (2000€ par mois !) et ceux qui ont de très faibles pensions, affirmation répétée que les retraités coûtent trop cher aux actifs, que les fonctionnaires sont privilégiés dans leur carrière et leur retraite par rapport aux salariés du privé.
La réforme annoncée du système de retraite, sans concertation avec les syndicats, va être une catastrophe pour les futurs retraités et obligera de fait la plupart des salariés à travailler plus longtemps. Le système par points sera en effet particulièrement défavorable à ceux qui subiront des interruptions dans leur carrière professionnelle. De plus, la valeur du point qui déterminera le montant de la pension sera décidée par l’Etat et pourra varier (dans le sens de la baisse, ne soyons pas naïfs…) y compris pour les gens déjà à la retraite. C’est ce qui arrive dans les pays du nord de l’Europe qui ont adopté ce système.
Et dans le même temps, pour traiter le problème de la grande dépendance, et toujours sans demander l’avis des organisations syndicales, le gouvernement favorise l’ouverture d’EHPAD privés au détriment d’établissements publics.
Seule une véritable réforme fiscale permettra d’utiliser l’argent qui ne manque pas en France mais que ce gouvernement choisit de ne pas prélever sur les grandes fortunes ou sur les très grands groupes industriels.
Dès le 11 avril, les retraités retourneront donc manifester leur mécontentement dans la rue.