Des classes toujours chargées dans de nombreux établissements du département.
En premier lieu, nous pouvons constater qu’une fois encore les classes chargées demeurent malheureusement trop fréquentes. Les classes à 30 élèves deviennent ainsi une réalité comme à Scey-sur-Saône ou au collège Jean Macé de Vesoul. Dans les grands établissements comme Héricourt, des niveaux entiers sont à 27-28 élèves de moyenne par division. Par ailleurs, la notion de groupe n’implique toujours pas un effectif allégé. En Langues vivantes, les groupes à 27-28 élèves sont désormais légions comme à Jussey, ils sont mêmes 30 élèves en Espagnol à Héricourt. Ces exemples nous rappellent combien les effectifs chargés demeurent l’une des problématiques majeures des collèges et des lycées. Ils compliquent l’accueil et la prise en charge des élèves mais pèsent également sur nos pratiques pédagogiques au sein des classes. Ils constituent également une surcharge de travail non négligeable. Ainsi, si l’on prend l’exemple d’un enseignant en HG ayant 6 classes passées de 24 à 28 élèves ces dernières années, cela revient pour lui à gérer et suivre en plus l’équivalent d’une classe de 24 élèves !
Encore de nombreux postes partagés.
D’une année sur l’autre, les compléments de service restent un autre problème qui perturbe à la fois le quotidien des collègues concernés et le fonctionnement des établissements (49 postes sont partagés sur une commune non limitrophe, 28 postes sont partagés sur une même commune ou commune limitrophe). Sur certains d’entre eux, les postes partagés sont très nombreux. A Luxeuil Mathy, ce ne sont pas moins de sept professeurs qui sont en complément de service. Des collègues se retrouvent aussi sur trois établissements et de plus en plus de matières sont touchées. Les emplois du temps sont alors de vrais casse-têtes et sont souvent source de contraintes fortes sur la vie des établissements.
Des difficultés à couvrir tous les besoins.
En analysant l’enquête, on constate également que les suppressions importantes de postes depuis 2007 ont des conséquences désastreuses aujourd’hui, aggravées désormais par les difficultés de recrutement au concours. En Allemand, la pénurie de professeurs est flagrante. Plusieurs postes sont occupés par des contractuels. A Héricourt, suite à l’absence du professeur titulaire, les élèves n’ont quasiment pas eu cours depuis la rentrée. Les parents ont d’ailleurs lancé un appel sur Facebook au recteur et même à Jean-Marc Ayrault (ex professeur d’Allemand) car seuls quinze jours ont pu être remplacés avant la Toussaint ! Cette année encore, la pénurie et la précarité sont aussi très présentes dans les vies scolaires. Les difficultés pour remplacer les CPE comme à Luxeuil et la baisse des dotations horaires pour les AED fragilisent le climat scolaire de nos établissements. De nombreux collèges ont perdu un demi-poste d’AED auquel parfois s’ajoute la non reconduction des Contrats unique d’insertion (CAE-CUI).
Manuels scolaires oubliés !
La pénurie est aussi financière avec quelques établissements qui ont connu des difficultés pour le remplacement ou l’achat de manuels faute de subventions d’État adéquates. Ainsi, il a fallu plusieurs semaines au collège Gérôme pour que les élèves aient tous leurs manuels.
D’autant plus de raisons de soutenir l’action syndicale !
Tous ces problèmes, toutes ces défaillances de l’administration, les élus SNES-FSU les feront remonter dans les différentes instances, qu’elles soient académiques ou départementales. Malgré les difficultés accumulées ces dernières années, la dégradation de nos conditions de travail et celle des conditions d’enseignement de nos élèves ne sont pas une fatalité. L’action collective et le travail syndical restent les meilleurs moyens pour défendre le service public d’éducation et les droits de ses personnels.
(Re)syndiquez vous !