Dans le Territoire de Belfort comme ailleurs, certaines réformes – le plus souvent dans un sens positif pour les personnels - mettent plus de temps à s’appliquer que d’autres… L’instauration du CHSCTD ne fait pas défaut à cette donnée propre à la bureaucratie de l’éducation nationale.
Ainsi, petit à petit, l’administration prend conscience de la place de cette instance « nouvelle formule » en charge du suivi des questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Réunie pour la deuxième fois cette année scolaire (au lieu de trois réunions statutaires… ça commence mal), cette assemblée terrifortaine a fait le premier bilan d’un sujet au cœur de nos préoccupations d’enseignants des premier et second degré : la prévention des risques psychosociaux (RPS).
Ces risques sont parmi les premières causes de troubles physiques et psychologiques dans nos professions, or ils n’apparaissent que très rarement dans les documents d’évaluation des risques que chaque collègue et chaque lycée doit renseigner chaque année.
Si les formations des élus du personnels au CHSCTD commencent à se structurer, l’évaluation du problème reste très floue et les préconisations pour en sortir tardent. Un exemple pour en prendre la mesure : l’Inspection Académique du Territoire de Belfort a mis près d’une année complète pour élaborer une simple affiche visant à présenter les ressources locales (Assistante sociale, MGEN et secrétariat du CHSCTD) qui sont mises à disposition des collègues en proie à des troubles psychosociaux… Et encore, celle-ci n’est pas prête d’être posée dans les salles des professeurs, le budget manquant pour l’impression et la quadrichromie !
Le SNES aux côtés des autres syndicats de la FSU90 s’est donné un autre programme d’actions pour les prochains mois.
Afin de reconnaitre l’ampleur de la souffrance au travail, ces thèmes vont être portés dans un premier temps à l’ordre du jour des prochaines CHS des lycées belfortains.
Ce n’est qu’un début…