Le CSA-sd s’est tenu jeudi 19 octobre dans un contexte post attentats bien lourd. Les documents présentés par l’Inspecteur d’académie sont toujours sur le même modèle d’auto satisfaction d’une école qui se veut radieuse en terme d’effectifs, de taux d’encadrements, d’inclusion avec des moyens toujours mieux ajustés … aux préconisations ministérielles !
Effectifs et conditions d’exercice
A bien y regarder on voit bien dans le second degré, que la baisse démographique est en réalité bien inférieure aux suppressions de postes depuis 2017 : Depuis 6 ans le Jura a perdu 37 postes dans la balance alors que les effectifs n’ont baissé que de 550 élèves….avec une année record de -12 postes en 2021 ! Les 6 années qui ont passé ont été très violentes : les dotations n’ont fait que baisser et la légère hausse de de cette année (+ 106 heures) ne rattrape en rien les baisses ou stagnations successives. En conséquence, les conditions d’exercice ne cessent de se dégrader : aux désormais classiques postes partagés vient s’ajouter la multiplication des affectations hors zone pour les TZR. De nombreux collègues, et notamment les plus jeunes, démissionnent ou sont radiés de la liste des lauréats de concours pour non prise de poste : 4 stagiaires prévus au lycée Jean Michel, un seul présent à la rentrée, deux abandons…Cette situation ne semble pas inquiéter le Rectorat…A cet égard, l’IA adopte la rhétorique classique de la « startup nation » sur l’air de « on est amené à exercer plusieurs métiers au cours de sa vie…on ne rentre plus en carrière comme jadis… ». Et que dire du silence sur les brigade de remplacement « à distance » mises en place en lettres, avec un prof en visio et des élèves surveillés par un AED (cours de latin à Arinthod). Tout ceci est tu par les documents mais illustre tragiquement la profonde crise structurelle que subit l’éducation nationale depuis des années et qui s’accentue de façon exponentielle.
Evolution des futures dotations.
Le budget national de l’éducation nationale connaîtra une nouvelle baisse l’année prochaine. Dans le même temps, le rectorat élabore une nouvelle méthode de calcul du positionnement de l’IDS des établissements pour calculer leur cibles d’effectifs (voir dernier bulletin académique). Nous avons demandé à ce qu’une projection de ces nouveaux critères soit exposée en CSAD pour pouvoir comparer avec l’existant. La place importante que prendraient les évaluations sixième dans ce nouveau mode de calcul ne nous parait pas pertinente. L’IA nous a répondu que les critères resteraient inchangés pour l’année prochaine au vu du retard pris dans ces travaux. Il s’engage à en faire une projection le moment venu. Enfin il maintient que la dotation à la structure à 26+3 restera la norme. Nous avons demandé à ce que les prévisions de structure détaillées (par niveau) figure dans les documents préparatoire de la rentrée. Pas d’engagement pris à ce sujet.
Ecole inclusive
Le dispositif EGPA d’inclusion des élèves de SEGPA de sixième dans les classes est désormais généralisé dans tout le département. Les établissements concernés ont eu une petite dotation supplémentaire…dès l’année prochaine, les effectifs EGPA (6e donc) seront intégrés aux effectifs des classes. Cette EGPA est une préorientation en segpa. Le dispositif inclusif n’a donc pas vocation à se généraliser après la sixième.
Pour faire face à la saturation de certaines ULIS et pour que les derniers élèves encore intégralement scolarisés l’ITEP de Revigny puisse bénéficier du dispositif UEE (Unité d’Enseignement Externalisé), l’Inspection doit trouver de nouveaux établissements capables d’accueillir ces dispositifs. D’après M. Faivre, la tâche est difficile à cause du bâti : une Ulis consomme 2 salles et une UEE 1 ou 2 salles….
Point sur le pacte
En questions diverses, et donc abordées fort tardivement :
Dans le second degré, 77% des des 842 parts fonctionnelles ont trouvé preneur. Et même plutôt preneuse : 66% ont été prises par des femmes. Sur ces 842 parts, 134 sont des parts RCD.
Nous sommes intervenus pour dire que dans certains établissements, certaines parts « mission » attribuées ne relevaient pas des missions détaillées dans la note de service sur le pacte. L’argument formulé par certains chef selon lequel « vous le faites déjà » n’est pas conforme, dans la majorité des cas, à cette note de service. L’IA répond que c’est une forme de revalorisation et que les lettres de mission et le CA peuvent exercer un contrôle. Bref, l’année prochaine ça va changer de ton…
Pour la FSU
Aurélien Bergonzi
Laure Flamand