
- Une rentrée non bouclée
L’administration et les chefs d’établissement n’arrivent pas à boucler leur préparation de rentrée. Les prévisions d’effectifs sont incertaines, plusieurs collèges constatent un afflux parfois non négligeable du privé (Morez - Champagnole notamment). Les affectations des dispositifs spécifiques (Segpa et autres) ne sont pas encore arrêtées. Au vu des dotations initiales très contraintes, certains établissements ont demandé une dotation complémentaire. Si certaines situations ont trouvé une réponse « favorable » (qui fait baisser la pression sur les effectifs), d’autres sont encore en attente. Pour la première fois, les services du rectorat sont dans l’obligation de demander une rallonge à l’Etat. L’attribution de moyens supplémentaires est donc suspendue à l’arbitrage de la ministre. Si la réponse devait être positive, elle serait tardive et contraindrait les chefs d’établissement à revoir leur copie pendant les vacances… Quitte à tout modifier pour la rentrée (répartition de service, complément de services, BMP, heures supplémentaires, etc.…). Ce qui a fait dire à l’IA « rien n’est définitif ». Une première !
- Effectifs, effets de seuil et inclusion
Force est de constater que le retrait de moyens aux établissements dont les prévisions de juin sont en baisse par rapport à celles de janvier devient depuis quelques années, monnaie courante. Cette année encore la règle s’applique : pour parfois une poignée d’élèves en moins l’addition est salée à cause de redoutables effets de seuils. Chaussin perd ainsi 30 heures pour 13 élèves de moins…
L’absence de prise en compte de ces effets de seuil dans le calcul de la dotation met en lumière les difficultés que nous avions pointées lors des précédents instances : il existe de grandes inégalités d’effectifs par classe pour des établissements comparables. La FSU continue de demander la prise en compte des effets de seuil positifs dans les dotations.
La généralisation des 6 inclusives (dispositif EGPA) a dégradé les conditions d’apprentissage des élèves qui relèveront du dispositif SEGPA. En effet, l’inclusion entraîne une mutualisation des moyens SEGPA et collèges sans pour autant garantir une réelle baisse des effectifs. Par exemple, actuellement les prévisions d’ effectifs en sixième inclusive au collège Saint Exupéry sont de 28 élèves !!!
- Départ d’élèves du privé
Des mouvements d’élèves entre public et privé ne sont pas rares. Ils sont plus nombreux cette année, notamment du privé vers le public. Cela pose la question du financement des établissements privés sous contrat. La FSU demande que ce changement soit assorti d’un transfert de moyens. Il ne faudrait pas que le départ d’élèves du privé améliore le taux d’encadrement dans ces établissements parfois déjà très bien dotés (des classes de 14 à 17 élèves au collège privé de Morez, par exemple.) D’autant plus que le département du Jura s’illustre dans l’académie comme le celui qui subventionne, en proportion, le plus les établissements privés sous contrat.
Aurélien Bergonzi, Laure Flamand, Céline Muller
Pour la délégation FSU
– Qui gagne ? Qui perd ?
Voir le tableau joint :