L’accès à la hors classe des corps déconcentrés est l’exemple même qu’il ne faut jamais baisser les bras et continuer à porter haut et fort ses revendications : après des années de lutte contre un barème privilégiant le mérite à outrance, après avoir utilisé toutes les armes qui étaient les nôtres : boycott des instances, courriers répétés au Recteur, audience, intervention des représentants du SNES national auprès du ministère… l’année 2015 nous a enfin permis de voir évoluer le barème de classement des candidats à l’accès à la hors-classe. L’académie de Besançon était l’une des dernières à refuser d’appliquer la circulaire nationale relative à cette promotion de grade, et persistait à promouvoir des personnels jeunes n’ayant pas atteint le dernier échelon de la classe normale au détriment de collègues expérimentés et proches de la retraite. Le changement d’attitude de notre administration a été tel que des améliorations ont été encore réalisées lors de la Commission Administrative Paritaire Académique (CAPA). En effet, nous avons évoqué toutes les personnes « oubliées » (si on s’en tient aux critères nationaux), et notamment après discussion avec l’IPR de la discipline qui a revu son avis, une dizaine de personnes ont ainsi pu être rétablies dans leurs droits. Une fois de plus, le SNES-FSU, majoritaire dans cette instance, a été le seul à intervenir pour défendre au mieux les intérêts de tous. Certaines organisations syndicales, SGEN-CFDT et SE-UNSA, qui jusqu’alors devaient certainement être pour le mérite, puisqu’elles ne se sont jamais battues contre, devaient avoir changé d’avis cette année, étant donné qu’elles n’ont pas plus contesté ce changement de cap du rectorat, et sont restées muettes en séance… comme d’habitude !
Nous avons alerté le rectorat sur une dérive constatée concernant les avis des chefs d’établissements et IPR. Certains chefs d’établissement ont profité de cette notation pour régler leurs comptes avec des collègues en dégradant, quelquefois fortement, les avis par rapport à l’année précédente. La situation a été flagrante pour un établissement de notre académie, et cela nous a permis de mettre en évidence les problèmes de calendrier : en effet, alors même que les avis sont formulés par les IPR et chefs d’établissements en février, ces derniers ne sont consultables que très tardivement par les enseignants, moins d’une semaine avant la CAPA ayant lieu fin juin. Cette consultation tardive laisse peu de possibilités de contestation pour les enseignants, il faudra y être vigilant l’année prochaine.
Sandrine RAYOT