CDEN de bilan de rentrée (15/11/2021)

« L’avenir n’est pas ce qui va nous arriver mais ce que nous allons faire » : c’est par une citation que l’inspecteur a souhaité commencer la présentation du bilan de rentrée… Et sur la forme, L’Inspecteur d’académie a voulu faire vite.

Les thèmes premier et second degré ont été fondus en un seul thème, le tout à une vitesse telle que la secrétaire chargée de projeter le diaporama était souvent perdue. La manoeuvre visait évidement à limiter les débats et échanges avec les représentants des personnels en particulier sur les sujets qui fâchent : la carte scolaire premier degré et les moyens second degré. L’inspecteur avait, de son côté, voulu axer le CDEN sur un thème plus consensuel : l’orientation des filles.

En ce qui concerne le second degré, la FSU a dressé un bilan de la dernière rentrée Blanquer dès la déclaration préalable (voir texte joint)… D’ailleurs l’Inspecteur n’a pas voulu ni pu répondre à notre accablant constat. Il reconnaît, après de nombreuses circonvolutions, que l’effort fait dans le premier degré avec le dédoublement des classes se fait au détriment des moyens second degré.
S’en est suivi un moment intéressant : suite à une intervention du représentant UNSA sur les quelques établissements qui n’ont pas le bâti nécessaire pour accueillir les lourds effectifs (Mont sous Vaudrey), Mme Dalloz, conseillère départementale, a voulu faire le point sur les travaux réalisés ou prévus dans les collèges jurassiens : fin des travaux pour Bastier, St EX et Poligny pour le préau et les importants travaux à prévoir aux Rousses. L’Inspecteur a rajouté que la moyenne des effectifs par classes (25) était bien inférieure à la moyenne nationale. Nous sommes intervenus pour rappeler une évidence : si cette moyenne est effectivement plus basse, ce n’est pas grâce à une prétendue bienveillance du ministre pour la ruralité mais bien parce que la carte scolaire jurassienne et ses petits établissements permettent, parfois, des effets de seuils favorables. Ce maillage territorial agit comme une fragile protection dans certains cas : pour s’en convaincre, le tableau des effectifs montre clairement que les établissements des zones urbaines et périurbaines ont des effectifs plus proche des 30. Mme la député Brulebois est alors intervenue , d’une voix chevrotante, pour défendre la politique éducative du ministre : J. M. Blanquer ne veut pas fermer les collèges ruraux, il les défend ! Nous lui avons rappelé que la fermeture administrative des collèges est une prérogative exclusive des conseils départementaux…

Justement, concernant l’avenir des collèges jurassiens, une de nos questions diverses était très claire : « M Pernod s’était engagé lors de la précédente mandature à ne fermer aucun établissement. Est-ce toujours d’actualité pour le mandat en cours ? »

Mme Dalloz n’a pas répondu de manière très claire même si elle s’est voulue rassurante : pour 2022, 9 millions d’euros sont investis dans les collèges jurassiens. Elle a admis que des réflexions étaient envisagées autour des collèges d’Arinthod/Orgelet/Moirans. Pour autant, le juge de paix sera, selon elle, les effectifs futurs, et ce dans 5 ans environ. De plus, elle a rappelé que des investissements avaient été réalisés ces dernières années dans ces collèges…ce qui était une forme d’engagement. On le voit bien, la dernière année du mandat actuel pourrait être critique…D’autant que l’Inspecteur a rappelé, avec beaucoup d’à propos que s’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir pour les 5 ans à venir, le taux d’encadrement administratif serait en baisse en cas de baisse importante des effectifs : de l’Etat ou du département, qui lâchera les établissements ruraux en premier ?

Déclaration préalable 2d degré

Pour la FSU,
Aurélien Bergonzi

Déclaration préalable 2d degré