Le CTA du 14 décembre a été consulté sur la carte des spécialités proposée par le rectorat. Les documents concernant les séries générales et les séries technologiques se trouvent ci-dessous.
La carte des spécialités diffusée par le rectorat n’est pas satisfaisante à plus d’un titre :
Les établissements n’ont pas eu l’autorisation d’ouvrir les spécialités qu’ils souhaitaient ;
Les spécialités ouvertes, si elles n’ont pas attiré suffisamment d’élèves, ont vu leur survie remise en cause dès la deuxième année d’existence ;
Un certain nombre de spécialités sont enseignées via le CNED depuis cette année en cas d’effectifs faibles, ce qui est une vraie difficulté pour les élèves ;
Les mutualisations ne sont que de façade, car en terminale on enjoint aux élèves de changer d’établissement s’ils veulent continuer à suivre l’enseignement d’une spécialité qui n’est pas implantée là où ils sont scolarisés ;
Les données figurant sur les documents du rectorat ne sont que partiellement exactes.
Blessure narcissique ou tactique ?
Lors du CTA du 14 décembre, le « dialogue social » si cher à nos gouvernants s’est avéré impossible avec le recteur. Il n’a toujours pas digéré la manifestation du 10 novembre, où la FSU a remis en cause « sous ses fenêtres » les chiffres académiques de cas Covid, du fait d’un écart de 1 à 30 entre ces derniers et ceux de l’ARS (record absolu sur le territoire) ...
Il est revenu plusieurs fois sur le sujet et a coupé court à toute discussion sur la carte des spécialités en lycée (en visioconférence, rien de plus facile, on coupe les micros !!) . La FSU a défendu l’ouverture de spécialités demandées par les petits lycées ruraux, en vain. Selon le recteur, il serait inutile d’ouvrir des spé dans ces établissements car de toute façon la région étudierait la fermeture des petits établissements après les prochaines élections !
Par ailleurs, les statistiques du rectorat sur les choix de spécialités effectués par les élèves confirment l’analyse que le SNES avait portée avant même l’instauration de la réforme : les biais de genre sont accentués. Par exemple, les filles abandonnent massivement les mathématiques, ce qui, selon le doyen des IPR, « n’est pas gênant puisqu’elles ne souhaitent pas s’orienter vers des métiers qui exigent les maths ». Encore un qui a tout compris aux mécanismes d’auto-censure des filles en termes d’orientation...