Compte-rendu du GT collèges du 2 juillet 2020.
La FSU (SNES et SNEP) a d’abord souligné avec force la précarité croissante de la préparation de rentrée, qui atteint des niveaux à la limite de la rupture : les moyens sont trop et de plus en plus contraints (dotation minimale, effectifs trop chargés, ...), et les informations arrivent de plus en plus tard.
Madame la DASEN constate en effet ces difficultés et indique que les moyens contraints vont nécessiter une nouvelle consultation des chefs d’établissement sur les effectifs la semaine prochaine (donc après le dernier jour de classe !), avant l’attribution éventuelle de moyens complémentaires.
La réflexion conduit également à envisager de retravailler les procédures d’orientation pour les anticiper et connaître plus tôt les effectifs, en particulier avec les MFR qui sont nombreuses dans notre départements (6 établissements). Le SNES-FSU demande aussi qu’à l’avenir, un état des effectifs puisse être établi comme document de travail pour ce GT de fin d’année.
Grâce au travail lors des CT précédents et aux remontées des S1, Nous avons encore pointé un certain nombres de situations, en particulier avec des effectifs trop chargés.
Parmi celles-ci et outre les réponses déjà apportées, les plus tendues seront réévaluées, sachant que la réserve d’heures est faible et constituée essentiellement d’HSA : Dampierre, Gray Delaunay, Marnay, Rioz, Saint-Loup, Vesoul Macé, et d’autres éventuellement.
Mais attention, il s’agira surtout de quelques heures en complément plutôt que d’ouvertures de divisions.
Nous avons rappelé que bien des situations considérées comme « normales » par l’administration, notamment en référence à l’indice (IDS : indice de difficulté scolaire) calculé pour chaque établissement, étaient en fait pédagogiquement et socialement intenables : une progressivité en fonction du contexte de l’établissement est effectivement une bonne chose, mais les seuils d’effectifs doivent être abaissés, et correspondre à des maximums par classe et non à des moyennes par établissement. D’autant plus que les demandes d’inclusion d’élèves en ULIS ou sur d’autres dispositifs augmentent.
Comment faire cours sereinement dans des classes à 29 ou 30 élèves et comment considérer cela comme une « norme » satisfaisante ?
Nous avons aussi interrogé l’administration sur des BMP qui paraissaient importants. En particulier, un besoin important a été relevé en technologie (environ 105 h de BMP sur le département, avec trop peu de TZR). Lors de ce GT, la fermeture de l’internat départemental de Jussey pour être transféré à Luxeuil nous a aussi été confirmée.
La FSU a rappelé à Madame la DASEN que la tenue de ce GT de fin d’année était importante pour relever des situations problématiques, après connaissances des effectifs et avant attribution des moyens complémentaires. Elle demande également à être informée de ces attributions pour assurer le suivi et rappelle la nécessité d’un CTSD fin septembre pour faire le bilan de la rentrée des collèges.
D’autre part, suite à la crise liée au Covid-19, le SNES-FSU a demandé si des aménagements seront prévus pour la rentrée 2020, sur un éventuel protocole sanitaire, sur des moyens pour compenser la période de confinement passée, sur les programmes scolaires...
Madame la DASEN n’a pas encore d’informations et attend la lettre de rentrée qui devrait arriver prochainement : seuls des moyens devraient être donnés sur l’accompagnement personnalisé et le dispositif « devoirs faits ».
Enfin, la FSU a également relevé la multiplication des établissements avec des « problématiques de ressources humaines » se traduisant souvent par des situations de tensions entre les équipes et les directions qui nécessitent notamment l’intervention du CHSCT-D ou des organisations syndicales.
Ces situations ont été rappelées individuellement : Madame la DASEN a donné quelques éléments de réponse, tout en renvoyant l’essentiel à d’autres temps de travail et à la suite des procédures en cours.
Pour la délégation FSU, Yannick Duterne.