
Le rectorat a présenté début novembre le résultat de sa réflexion pour modifier le précédent modèle d’allocation des moyens en collège. Les travaux avaient commencé l’an dernier avec un premier groupe de travail qui n’avait pas connu de suite. Ce nouveau modèle est mis en œuvre dans le cadre des dotations 2025, dans un contexte de moyens en baisse d’environ 140 heures pour les collèges de l’académie au regard d’une prévision d’effectifs en baisse environ 400 élèves.
Le rectorat affiche pour objectif principal le souhait d’une plus grande équité dans la répartition des moyens en collège sur l’ensemble du territoire.
La dotation est calculée en 3 étapes :
1- Dotation de base en fonction du nombre de divisions théoriques et des moyens nécessaires au fonctionnement des dispositifs spécifiques (SEGPA, ULIS, UPE2A) ainsi que des heures statutaires.
Ce nombre de divisions théorique est calculé en prenant un seuil élève de 30, quel que soit le type d’établissement, et en faisant un arrondi à l’entier supérieur.
Chaque niveau n’ayant pas en réalité un multiple de 30 élèves, ce calcul mène mécaniquement à un nombre de classes théorique inférieur au nombre réel et cause donc une dotation de base insuffisante pour les collèges, les forçant à prélever sur l’enveloppe supplémentaire pour équilibrer.
Exemple : avec 100 élèves par niveau, l’effectif est de 400. Le nombre de divisions théorique est alors de 13,33. 14 classes sont financées, il en faut au moins 16.
2- Attribution d’une enveloppe supplémentaire qui fait évoluer la dotation de base à une dotation augmentée, selon une liste de critères :
- l’effectif du collège
- l’IPS (indice de positionnement social)
- le taux de boursiers (quel que soit le taux)
- la mixité sociale
- le classement en éducation prioritaire (REP/REP+)
- le niveau scolaire
- l’indice d’éloignement des collèges
3- Mise en œuvre de ce nouveau modèle progressive sur trois années pour lisser les écarts avec l’ancien modèle d’allocation.
Sandrine RAYOT