Les débats en bref du CSA du 19 juin
Vote unanime contre le redéploiement des infirmières dans le 1er degré sans créations de postes : le rectorat exige qu’elles effectuent 30 à 40% de leur service en primaire désormais ! Pas question de déshabiller les collèges pour habiller les écoles ! tous les élèves ont besoin d’une présence infirmière, mais ça doit passer par une création de postes.
Vote unanime contre les stages de formation continue pendant les vacances, qui passent de 4 ou 5 par an à 40 l’an prochain ; ces formations ne seront pas proposées également durant l’année. Pas question de forcer les collègues à travailler durant les vacances pour suivre des formations attractives !
Discussion sur le pacte : 14 230 « briques » dans notre académie dont 3831 parts pour le 1er degré, 9527 pour le second degré, 872 pour les projets innovants. Le rectorat renvoie aux personnels de direction le soin de cadrer le dispositif en termes de missions données aux collègues et de périmètre des « projets innovants ». Il est clair pour le rectorat que le remplacement de courte durée se fera avec des groupes que les collègues n’auront pas en charge, et ne se fera pas dans leurs disciplines d’enseignement. Il s’agirait là d’un « nouveau geste professionnel » et le rectorat veut nous « rassurer » : dans le premier degré, ils y arrivent... Par ailleurs, la surcharge de travail ne serait pas si grave que ça : l’enquête sur le sujet concluant à une semaine de travail hebdomadaire de 42h (médiane calculée par l’INSEE) serait inexacte car « basée sur le déclaratif ». Autrement dit, les profs mentent lors des sondages et on peut bien leur en remettre une petite couche !
Les échanges furent un peu vifs, la FSU a dit son opposition à ce pacte qui est une nouvelle charge de travail et dénature nos métiers et nos statuts.
Les débats en bref du CSA du 22 juin
Présentation du Rapport Social Unique et des statistiques sociales : les statistiques sont incomplètes, ça tombe bien : comme ça on ne saura pas, entre autres, combien d’actes de violence il y a eu contre les personnels, combien de demande de protection ont été faite, ni quelle est la somme des 10 plus hauts salaires de l’académie, contrairement à ce que disent les textes... en revanche, le rapport a donné lieu à un auto satisfecit de la part du rectorat absolument lunaire : pas de problèmes dans notre académie en termes de ressources humaines et de qualité de vie au travail ! Il faut savoir qu’aux yeux du rectorat, la faiblesse des salaires et les mauvaises conditions de travail ne sont pas des paramètres qui rentrent en ligne de compte pour évaluer l’attractivité de nos métiers. On comprend pourquoi ils ne recrutent plus... Et quand on fait remarquer que la santé au travail est un champ de ruines (pas de médecin du travail, pas d’infirmière pour l’instant), l’agacement pointe du côté du rectorat : « on fait ce qu’on peut ». Eh bien c’est peu.
Présentation du « plan de prévention des atteintes à la probité » : on pourrait penser que le focus serait mis sur ceux qui ont accès à la caisse : gestionnaires, chefs d’établissement, chefs de certains services... eh bien non ! leur première cible seraient les profs qui cumuleraient des activités ! La rectrice a fait remarquer que la corruption est un vrai danger chez les profs : certains se font payer pour donner des bonnes notes. Elle a évité d’en tirer la conclusion logique : il faut supprimer le contrôle continu...
Recrutement exceptionnel de 21 équivalents temps plein : une dotation supplémentaire du ministère, qui se traduira par des recrutements de contractuels, ou pas de recrutements du tout. La précarisation s’accélère.