La réforme du lycée a fortement mis à mal la discipline mathématiques en la supprimant du tronc commun. De nombreux postes ont été supprimés suite à la mise en place de cette réforme, ce qui a curieusement permis de remédier quelque peu à la crise de recrutement de profs de maths connue à ce moment. Et comme l’a dit dans les médias notre ministre à l’époque, les élèves français n’aiment pas les mathématiques, argument on ne plus plus tranchant !
Aujourd’hui, le discours évolue, mais attention le discours ne suffira pas !
Depuis la mise en place de la réforme, le SNES-FSU n’a eu de cesse d’alerter sur les effets délétères de celle-ci, notamment en ce qui concerne la disparition des mathématiques du tronc commun.
Plusieurs interventions dans les médias reviennent sur les conséquences de cette disparition et certaines, en particulier le fait que nos élèves filles choisissent moins l’enseignement des mathématiques qu’auparavant, font beaucoup de bruit. Notre ministre a donc mis en place une stratégie de communication importante, à tous niveaux, pour nier, expliquer, rassurer. Qu’en est-il vraiment ?
Et nous professeur-e-s de mathématiques, avons eu la chance, l’honneur, de recevoir un mail du directeur national de l’enseignement scolaire décrivant notre discipline d’enseignement comme fondamentale ! On se sent mieux après une telle lecture, et on s’en rend bien compte en ce moment, dans nos établissements en ces temps de préparation de rentrée...
Si on veut remédier à la situation, il faudra faire plus que des sorties médiatiques, et plutôt s’atteler à une autre réforme lycée, éviter d’entasser 30 élèves dans des classes de collèges, privilégier la qualité de l’enseignement dispensé...
Sandrine RAYOT