Pour mémoire, la Commission administrative nationale (CAN) est, en quelque sorte de parlement du SNES-FSU. Son équivalent local est la Commission administrative académique (CAA).
Ces instances ont vocation à se réunir chaque année (a priori au moins 5 fois au niveau national, 3 pour notre académie) pour participer à l’élaboration de la stratégie syndicale au plus près du terrain et des sections d’établissement, en accord avec la plate-forme revendicative définie lors du dernier congrès national. Les membres des commissions administratives sont élus pour trois ans, à bulletin secret, sur la base d’un scrutin de listes à la proportionnelle organisé dans chaque académie. Le scrutin de mai, à la suite du congrès national de La Rochelle qui a actualisé nos mandats, est un scrutin de listes où les courants de pensée du SNES-FSU ont présenté leurs candidathttps://www.besancon.snes.edu/Elections-internes-2024-resultats.html
es aux suffrages des adhérent es : résultats accessibles viaPar suite, la CAA s’est réunie le jeudi 19 septembre. En infra, compte rendu des échanges.
Ordre du jour :
1. Élections à l’unanimité du Bureau académique issu des élections de mai 2024 : https://besancon.snes.edu/IMG/pdf/instancesacademiques2024-2027.pdf
2. Contexte politique suite à la nomination du nouveau gouvernement
Constat d’un contexte politique chaotique avec une politique d’austérité maintenue et qui augure mal de la suite pour l’Éducation Nationale et les services publics. Le budget dédié à l’école sera sans nul doute revu à la baisse avec l’alibi démographique pour justifier les mesures visant à supprimer des postes ou réduire les moyens.
Dans les établissements, nouvelle rentrée sous le signe du découragement Pour autant, l’arrivée de la nouvelle ministre n’a pas soulevé spécialement d’émoi alors même qu’elle n’était pas forcement connue dans le domaine de l’éducation (sauf pour ses cours de cuisine donnés aux « helpers » des expatrié es à Singapour où elle était installée depuis 2005).
Conclusion de la majorité des présent
es : le SNES doit conserver une posture offensive. Ne pas baisser les bras. Construire.3. Point sur le Conseil national (CN) du SNES
Les actions de « résistance » à la mise en place du choc des savoirs sur l’ensemble du territoire ont empêché sa mise en place dans tous les collèges. Pour autant, les EDT sont souvent impactés par la mise en place de groupes en barrettes. Constat que les élèves ayant pris des options sont privilégiés dans leur EDT.
La réforme des brevets a été abandonnée cette année, ce qui ne signifie pas qu’elle ne soit pas remise sur le métier à la prochaine rentrée. L’abandon n’a pas été prononcé.
Malgré les moyens distribués par le gouvernement -distribution de part fonctionnelle tout azimut, pour « prouver » que ça marchait !- le pacte n’a pas tenu les promesses escomptées. À cette rentrée, étonnamment, les dotations sont en baisse…
En lycée la réforme semble être intégrée : personne ne parle de sa remise en question malgré des problèmes persistants.
Les difficultés de recrutement s’accentuent. Rappel que malgré ces dernières, le nombre de suppression de postes s’élève déjà à plus de 8500 depuis 2017. Manque de professeurs, recrutement de contractuel.les à qui on propose des postes plus attractifs (centre-ville, classes moins difficiles…) au détriment des personnels TZR. Cette gestion a, bien entendu, des conséquences sur les conditions de travail de ces derniers. Les TZR entrant
es ont ainsi plus de problèmes pour s’installer dans leur zone de remplacement. Dans un contexte de « chasse aux gaspis », multiplication des BMPDans le même temps : volonté politique de faire face à la crise de recrutement en limitant les droits à mobilité des personnels…. Prudence au moment de la parution des Lignes Directrices de Gestion (LDG) « Mobilité » et au moment des permanences « Mutations ».
Problème aussi pour l’accès à la classe EX. Il est plus difficile, pour le SNES, de suivre les dossiers des adhérent
es depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2019. Opacité.4. Rentrée dans l’académie : bilan et perspectives
Stagiaires : gestion comme moyens d’enseignement nombreuses arrivées d’autres académies et départs de la nôtre alors que des besoins existent. Ils sont de plus en plus nombreux à commencer avec un EDT à temps complet.
S’agissant du pacte : demander lors des CA plus de transparence sur la distribution des pactes et les missions qui t sont liées. Sur les HSE : constat d’une réduction au profit des RDC du pacte. Une tentative avait déjà été faite au mois de mai de ne plus payer les HSE. Recul. Au niveau de notre rectorat il devrait y avoir une commission de contrôle. Les membres SNES de la délégation FSU au CSA interviendront sur la nécessaire transparence liée au pacte, aux heures supplémentaires et aux équilibres pédagogiques.
Opale : problème national. Le déploiement du logiciel de gestion pose question partout. Personnels mis en tension avec impact sur la partie pédagogique : voyages ou sorties compromis et/ou retardés.
Seconde-prépa- exemple du lycée Follereau de Belfort – 20 élèves dont 50% sont des élèves installés en seconde prépa par défaut d’affectation en lycée à la sortie du collège. Certains qualifient cette seconde de seconde « SEGPA ». Pas de programmes pour cette classe.
5. Mobilisation intersyndicale du 1er octobre
Mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle (CGT- FSU- Solidaires) prévue pour le 1er octobre. Date symbolique par rapport à l’ouverture de la session à l’assemblée- les députés prennent leur siège. Nécessité de prendre date au regard des mauvais coups qui se profilent. Demande de mise en lumière des dépenses inutiles : uniforme et SNU (récemment épinglé par la Cour des comptes).
Fin des échanges à 12:15.