Depuis de nombreuses années, de nombreux enseignants quittent l’éducation nationale, ne se reconnaissant pas ou plus dans une profession devenue très difficile, mal considérée, mal rémunérée, n’étant plus en capacité physique d’assurer leur mission... Ce sont ces mêmes raisons qui voient le nombre de postes au concours non pourvus.
Au sein de l’éducation nationale, la reconversion n’est guère facile d’où les démissions en progression constante. Un enseignant fonctionnaire d’Etat est un cadre A, et il est difficile de trouver des passerelles dans la fonction publique. Pour se reconvertir, il est souvent nécessaire de se former et les possibilités de formation sont moindres, les congés-formations demandant une vraie stratégie à long terme et notre employeur ne les accordant pas facilement quand l’objectif est de quitter l’éducation nationale. Quant au CPF, il ne faut guère compter la-dessus, les heures attribuées étant moindres et les formations très onéreuses.
Les reconversions les plus nombreuses sont le changement de corps par concours, détachement ou liste d’aptitude, ou la reconversion disciplinaire.

Sandrine RAYOT