Le tronc commun
- LVA+LVB en font partie . Le nombre d’heures en filière générale reste constant : 5h30 en seconde, 4h30 en première et 4h en Terminale (LVA+LVB). Mais vu la baisse des heures de marge annoncée, les LVER risquent de perdre la demi-heure d’AP qui avait permis dans beaucoup de lycées d’arrondir les heures de langue à 6 en seconde et 5 en première.
- Cette baisse d’heures de marge annoncée met aussi en péril les groupes à effectifs réduits en LVER : beaucoup de lycées ont aujourd’hui les groupes de langues plafonnés autour de 25 élèves, mais les premières simulations pour l’année prochaine montrent des effectifs de 30 élèves ou plus.
- Les filières techniques perdent une demie heure de LVER en première : de 4h30 à 4h (LVA+LVB).
- Les LVC sont financées par les heures de marge. Vu la baisse de ce volume, on peut se demander si l’offre existante va persister. En plus, dans la région de Belfort les LVC Chinois/ Arabe/ Italien seront mutualisées.
La spécialité LLCE
- La spécialité LLCE existe seulement en Allemand, Anglais, Espagnol, Italien. Les autres LVE et LVR sont les oubliées de la réforme.
- Dans notre académie, 6 lycées ne proposeront pas l’anglais. L’allemand sera proposé à Besançon (mutualisation, implantée à Ledoux), à Vesoul (Belin) et à Belfort ( Condorcet). L’espagnol ne sera proposé qu’à Besançon (mutualisation, implanté à Pasteur) et Montbéliard (Cuvier), l’italien n’existera qu’à Valentigney. Le choix d’implantation de ces spécialités semble être discutable : L’allemand n’est pas proposé dans le Jura, région frontalière avec la Suisse. L’italien est proposé dans un petit établissement, sans possibilité de mutualisation.
- Les élèves ne peuvent choisir qu’une seule LLCE comme spécialité. Un élève qui choisit par exemple Anglais en LLCE aura donc en première 6h15 d’Anglais (2h15 dans le tronc commun, 4h en spé) et 2h15 LVB (dans le tronc commun) et 8h en terminale (2h dans le tronc commun + 6h en spé) et 2h LVB (dans le tronc commun). Cette configuration ridicule va à l’encontre de ce dont un élève qui s’intéresse aux langues a besoin. Beaucoup de filières du supérieur demandent 2 langues, comme par exemple LEA ou commerce.
- Comme les élèves ne peuvent choisir qu’une seule LLCE en spécialité, le risque du « tout Anglais » est évident : Quel élève qui veut s’orienter vers les études de langues voudra se contenter de 2h d’anglais en Terminale ? L’ouverture d’une spé autre qu’Anglais reste donc fort improbable, surtout en dehors de Besançon.
- Vu le fait que le rectorat ne donne les moyens que pour 3 spécialités par division, chaque spé doit « faire le plein », c’est-à-dire 35 élèves. Donc même si un lycée propose p.ex. la spé LLCE Italien, s’il n’y a pas au moins 30 inscriptions, l’ouverture ne se fera pas. – Et si par chance elle se fait, le professeur de langue se trouvera devant un groupe de 30 élèves ou plus – ce n’est pas l’idéal pour enseigner une langue...
- Les programmes en LLCE sont extrêmement ambitieux et surtout orientés vers la littérature, ce qui risque de rebuter bon nombre d’élèves.
Les certifications
Elles auront encore plus d’importance que maintenant : Pour l’Anglais, elles passent de seconde en Terminale « car le ministre souhaitait mettre l’accent sur les compétences en anglais dans le cadre du commerce international. » La certification d’Anglais sera, comme celle d’Espagnol, réalisée par des organismes privés, les professeurs seront formés par ces mêmes organismes. On peut s’étonner du fait que le ministère trouve assez d’argent pour payer des entreprises privées pour, dans le même temps, supprimer des milliers de postes d’enseignants – si ce n’est pour soutenir le « commerce international » !
Les classes Euro
Lestextes ont été publiés le 22 décembre. Pas de dotation spécifique en heures, disparition de la mention sur le diplôme du baccalauréat, une évaluation en contrôle continu… tout est fait pour fragiliser ces dispositifs que la réforme de 2016 a supprimés en collège.
De multiples raisons de demander un report et une remise à plat de la réforme !