Cas de contaminations dans l’Éducation Nationale
Il est impossible de répondre à cette question, les personnes présentant les symptômes n’ayant pas été testées au début de l’épidémie.
Depuis la réouverture des établissements, au 15 juin, 433 situations avaient été signalées à la cellule rectorale « coronagir » pour suspicion de Coronavirus, 6 cas positifs avaient été diagnostiqués, 4 adultes et 2 élèves.
La réouverture des établissements scolaires
Au 11 juin, 98,9% des écoles étaient rouvertes et 36,4 % des élèves présents ; 100% des collèges avaient rouvert leurs portes pour 19,7 % des élèves ; si 100% lycées étaient également rouverts, c’était pour 8,3% des lycéens seulement.
Le premier degré a essuyé les plâtres d’une reprise improvisée et sans les moyens sanitaires nécessaires. Les choses se sont passées de façon moins chaotique dans le second degré, où le protocole sanitaire a été majoritairement respecté, mis à part quelques établissements où le zèle des personnels de direction a amené à des rentrées ou des tentatives de rentrée prématurées et sans le matériel requis.
Les objectifs du retour en classe
La mise en œuvre pédagogique de la réouverture pose question : difficile de donner sens à des cours sur une si brève période, avec une partie des élèves et une partie des enseignants seulement, tout en poursuivant l’enseignement à distance pour ceux qui ne sont pas revenus. Les solutions trouvées par les chefs d’établissement n’ont pas toujours fait l’objet de concertation avec les collègues, ni trouvé leur assentiment. La diversité des situations (cours ou devoirs faits, emploi du temps habituel ou refondu, profs de la classe ou non...) renvoie au flou volontairement maintenu par le ministère sur les objectifs réels de cette réouverture.
La dernière communication présidentielle annonçant le retour en classe obligatoire pour tous les élèves des écoles et des collèges, tout en maintenant une partie des contraintes du protocole sanitaire, met à nouveau les personnels sur le terrain en difficultés pour appliquer ces consignes paradoxales. Rien de plus facile ensuite de pointer le caractère timoré de cette même reprise et donc la fainéantise supposée de ses acteurs...
Faire repartir l’économie, envoyer des signes à une frange conservatrice de l’électorat à la veille du deuxième tour des municipales, déstabiliser la profession avant les négociations salariales sont autant de raisons qui ont pu amener le gouvernement à agir comme il l’a fait. À moins que ce ne soit que de l’incompétence ?