Cette année, les élèves de troisième et terminale se confronteront à la plateforme Pix pour « améliorer en autonomie leur niveau de maîtrise du numérique* » puis le certifier à l’aide d’un « score global sur 768 pix* ».
En troisième, cette certification s’ajoute au DNB et à la validation du socle commun.
En terminale elle intervient le 7 avril, entre les certifications en langue (mars), les épreuves de spécialité (mi-mars), la fin de saisie des vœux sur Parcoursup (mars aussi !) et leur validation (7 avril… encore !). Au cas où les élèves s’ennuieraient… A moins que le calendrier serré ne signifie qu’à terme, le « score global » Pix devienne un autre outil de sélection sur Parcoursup ?
Le développement de Pix fait suite au constat partagé de la fracture numérique… Mais qui imagine que la simple création d’un certificat, sans formation associée, suffira à corriger le tir ? La tromperie est en fait la même qu’avec le Grand Oral, épreuve ex-nihilo elle aussi sans préparation dédiée, qui solutionnerait miraculeusement la faiblesse des élèves à l’oral… Quand prenons-nous le temps de développer réellement des connaissances et des savoir-faire ?
Le procédé de certification lui-même relève de la même logique que les certifications en langue confiées à la KMK (allemand), Cambridge (anglais) et Cervantès (espagnol) : adosser des certificats à un diplôme national délivré par l’Education Nationale et confier leur délivrance à des instituts privés. Quel message sur la reconnaissance du baccalauréat le ministère souhaite-t-il ainsi transmettre ?
Médéric Bayard