Un groupe de travail sur le thème de l’allocation des ressources en collège a eu lieu ce jeudi 10 décembre afin de présenter l’évolution des critères permettant de calculer les indices de difficulté sociale (IDS). L’IDS déterminant la dotation et le seuil élèves/classe.
La délégation SNES-FSU attendait avec impatience et de nombreuses questions le groupe de travail organisé jeudi 10 décembre et dont l’objet était l’allocation des ressources en collège. Le pauvre document de travail reçu en début de semaine nous permettait de comprendre que notre académie souhaitait aller plus loin que le nécessaire nouveau calcul des IDS (indice de difficulté sociale) en proposant un autre mode de calcul, pour le reste...
Nous avons compris dès le démarrage de l’instance que ce GT n’en était pas un. En effet, cette réunion vient à la suite d’autres réunions avec les personnels de direction hors présence des représentants des enseignants, et l’objectif était de nous informer et non pas de nous faire participer à la réflexion. Nous réunir permettra sans doute au rectorat de présenter son projet au prochain CTA (14 décembre) en se targuant d’avoir travaillé avec transparence et la participation de tous les acteurs... Il n’en est pourtant rien, nombre de nos questions n’ont pas obtenu de réponse et nos demandes de précisions voire de communication d’informations complémentaires ont obtenu comme réponse un NON ferme de M. PATOU, secrétaire général adjoint, qui en plus de l’indigence de ses réponses s’est montré souvent agressif au moment de répondre aux interrogations du SNES-FSU.
Nous pouvons retenir une avancée importante issue d’une lutte de ces dernières années : les établissements accueillant des ULIS et des UPE2A verront ces effectifs enfin inclus dans l’effectif global de l’établissement.
Le calcul de l’IDS prendrait en compte le résultat aux évaluations en français et en mathématiques en remplacement du nombre d’élèves en retard à l’entrée en 6e et un indice d’éloignement des collèges. La pondération des éléments pris en compte change également pour aboutir à une note des établissement déterminant le classement suivant 5 catégories au lieu des 8 actuelles. l’IDS 1 correspondant aux collèges REP+, les établissement classés actuellement REP le resteront mais ils ne seront pas forcément IDS 2, ce qui pose la question de l’intérêt de l’étiquetage et de l’avenir de ces établissements, alors qu’une réforme de l’éducation prioritaire est en cours...
La question essentielle est l’impact de ces changements sur les dotations horaires ! Aucune simulation n’a été ou ne sera faite et le rectorat assume complètement le fait que ce nouveau classement aboutira une fois de plus à un déplacement des moyens d’établissements à d’autres. L’actualité est à la baisse des moyens au regard de la baisse des effectifs, ce n’est pourtant pas l’impression que nous avons dans nos salles de classe !
Malgré l’évidente avancée que représente la prise en compte des effectifs des dispositifs particuliers dans l’effectif global de l’établissement, le SNES-FSU s’interroge sur la globalité du projet encore trop opaque ainsi que la méthode. C’est pourquoi, il est nécessaire d’obtenir :
– Une clarification du calendrier. Que veut dire le secrétaire général adjoint par « On n’est pas pressé mais en même temps on ne va pas perdre du temps » ? La rentrée 2021 c’est demain et si les règles du « jeu » changent, il faudrait le savoir.
– Quelles suites après le CTA du lundi 14 décembre ? Nouveau groupe de travail (GT) académique ? GT départementaux ? Nous avons d’ailleurs noté l’absence de représentants des DSDEN lors du GT de jeudi.
– Quelles marges pour faire bouger le projet selon la mise en place en 2021 ou après ?
– Le classement (notes sur 20), l’ancien IDS, le nouveau de tous les collèges par département.
– Des projections concernant les DGH sur des établissements types (REP +, REP, différentes autres catégories) pour envisager les impacts d’un IDS à 5 catégories. La réponse apportée au GT à ce sujet ne nous semble pas pertinente : il est en effet absurde de décorréler clefs de répartition et impacts sur les DGH, peu importe la DGH globale. Nous connaissons les établissements et savons ceux qui pâtissent déjà du classement IDS actuel. Soit le nouveau améliore leurs situations sans dégrader les autres, soit ce n’est pas le cas alors aucun intérêt pour nous de changer ce qui est proposé pour l’instant.
– La décision quant la prise en compte des autres taux de boursiers que le taux 3 dans le calcul ?
– Une étude plus précise de l’impact négatif du poids du critère éloignement pour les catégories 7 (départements ruraux) ?
– Des précisions quant au critère des évaluations de 6e dont la prise en compte reste floue.
Ce travail est, de plus, incomplet. Certains établissements ont des besoins spécifiques tels que des postes de CPE, professeurs documentalistes, d’AED, des postes administratifs, des postes d’infirmière, assistante sociale... La réponse à ce sujet a été claire et n’est pas satisfaisante : le rectorat ne retravaillera pas les cartes cibles de ces catégories de personnels.