28 janvier 2025

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Rentrée 2025 : le ministère « accompagne » l’académie de Besançon... vers toujours plus d’abstinence !

Rentrée 2025 : le ministère « accompagne » l'académie de Besançon... (…)

Lors du CSA du lundi 27 janvier dont l’ordre du jour portait essentiellement sur les moyens de rentrée, le secrétaire général adjoint a affirmé : « Nous nous sentons accompagnés par le ministère ». Accompagnés, mais pour aller où ?

Pas vers une amélioration en tout cas, puisqu’à la prochaine rentrée, notre académie perdra encore des postes : - 32 ETP (Équivalents Temps Plein, c’est-à-dire postes) dans le premier degré et – 9 dans le second degré, qui se répartissent de la façon suivante : + 7,5 en collège, - 23 en lycée, + 0,5 en LP et + 6 de suppléance. Seul gain pour l’an prochain : 1 poste de CPE au titre du « plan tranquillité »...

En collège, l’allocation de moyens s’est faite sur la base de 30 élèves par division ! La Haute-Saône gagne 6 ETP, le Jura 2,5, le Doubs voit sa dotation rester stable et le Territoire de Belfort perd 1,5 ETP. Le rectorat explique ces variations d’une part à cause des évolutions d’effectifs et d’autre part à cause des priorités imposées par le ministère, dont l’une est d’épargner la ruralité. Or, les décisions de suppressions/créations de postes sont indépendantes des évolutions d’effectifs, ce sont des décisions politiques : il y a à peine un mois, le gouvernement envisageait 4000 suppressions avec des effectifs identiques à ceux d’aujourd’hui !!

Bien qu’invalidés par le conseil d’État, les groupes de niveau sont maintenus pour l’an prochain et même étendus aux 4e et 3e, puisqu’il y aura une heure d’accompagnement uniquement pour les élèves les plus en difficulté selon les évaluations nationales. La ministre « garde le cap », même s’il fait l’unanimité contre lui.

En lycée, presque tous les établissements doivent rendre des heures. Les plus grands perdants sont les lycées Pergaud à Besançon, Bérard à Morez, Peugeot à Valentigney et Belin à Vesoul. Le rectorat justifie les baisses essentiellement par les évolutions démographiques. Les classes « prépa seconde » seront maintenues malgré leur faible succès, car la ministre souhaite voir fonctionner le « choc des savoirs » une deuxième année avant d’en faire un « bilan sincère » (!)

En collège comme en lycée, les IMP (Indemnités de Missions Particulières) ont disparu des tableaux, ce qui n’est pas bon signe : soit les dotations vont baisser, soit le ministère va tenter un coup de force en les transformant en Pactes. La méfiance est de mise...

La délégation FSU a, comme à son habitude, fait une déclaration préalable qui a fait dire à la rectrice que nous étions « injustes », car la ministre est « efficace » « engagée ». La FSU a demandé à être destinataire de statistiques qui indiquent des effectifs médians et non pas moyens par classe, afin d’avoir un état des lieux plus exact, le rectorat s’est dit d’accord. La FSU a également demandé à ce que le rectorat rappelle aux chefs d’établissement qu’il convient de communiquer aux personnels la répartition de rentrée dès janvier et non pas en juin comme certains le font, le rectorat s’est dit d’accord également. Affaires à suivre !

La FSU a rappelé son opposition aux moyens alloués à l’enseignement privé, scandaleusement surdoté par rapport au public (en 2023-24, 2575€ par élève du public, 3550 € par élève du privé !!) ; le rectorat a répondu que les deux lignes budgétaires n’étaient pas fongibles et que pour l’instant, le budget de l’enseignement privé n’était toujours pas fixé. L’instablilité politique actuelle a au moins ça de bon...