Combien de postes sont-ils vraiment supprimés chaque année ? Il est difficile de tracer la totalité des opérations de gestion dont ils font l’objet de la part du rectorat.
En premier lieu, la répartition des DGH en janvier permet de calculer le nombre d’équivalents temps plein dont le rectorat prévoit la suppression. Ainsi, ce sont 23 postes voués officiellement à la suppression en lycée pour en créer 7,5 en collège et 6 sur zone de remplacement. Sauf que dans la dotation initiale, volontairement minorée pour permettre des ajustements de rentrée, ce sont 27 postes qui disparaissent en lycée et non 23. Est-ce que les 4 équivalents temps plein manquants seront réinjectés ? Si personne ne réclame, eh bien non ...
En second lieu, un certain nombre de postes disparaissent en catimini. La procédure est simple : d’abord on gèle le poste, ensuite on attend quelques années, puis on supprime le poste dont plus personne ne se souvient. Cela ne signifie pas forcément que les besoins d’enseignement disparaissent : le poste peut être transformé en support stagiaire ou en bloc de moyens provisoires. Du provisoire qui finit parfois par durer et prendre une ampleur inquiétante : certains BMP peuvent monter jusqu’à 70 h dans une seule discipline !
Nous pouvons collectivement tenter d’empêcher cette détérioration progressive de nos conditions de travail et d’études des élèves. La première étape est la discussion au niveau de l’établissement et le vote en CA. Si elle n’a pas abouti, il est possible de contacter la section académique pour intervention.
Un groupe de travail est programmé prochainement au rectorat sur les suppressions/créations de postes, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques si vous estimez que les propositions de votre établissement sont susceptibles d’améliorations et que des postes pourraient être épargnés ou créés.