Jeudi 13 février 2025, des collègues de toute l’académie et de toutes les matières se sont retrouvés au lycée Jules Haag de Besançon pour le stage de formation syndicale sur l’actualité du collège.
Ce dernier était animé par Anne-Sophie Legrand, secrétaire nationale du secteur collège, venue de Paris où elle est professeure de Sciences-Physique et militante du secteur national (S4) du SNES-FSU.
Cette journée a été l’occasion de nombreux échanges entre les participants qui ont pu constater la grande disparité d’application du « Choc des savoirs » dans les collèges. G. Attal avec sa « réforme » brutale a ainsi accentué les effets délétères de l’autonomie des établissements et ouvert la porte au tri social des élèves dans les collèges où des groupes de niveaux ont été mis en place.
Dans le contexte de baisse des moyens (DGH) et d’augmentation des effectifs dans les classes, les échanges ont aussi montré qu’après « Collège 2016 », le « Choc des savoirs » accentue encore un peu plus les tensions au sein des collectifs de travail.
Les discussions ont enfin rappeler les victoires syndicales (abandon des groupes en 4e-3e, DNB...) et l’existence de moyens d’action dans les établissements pour contrer les effets les plus néfastes qui n’ont pas encore été abrogés. On peut d’ailleurs en retrouver l’essentiel sur le site national du SNES-FSU https://www.snes.edu/dossiers/choc-...
Le reste de la journée a été consacré à la présentation détaillée de l’actualité du collège par Anne-Sophie Legrand : dernières évolutions du "Choc des savoirs" et reculs actés par E. Borne, nouveaux programmes EVARS (éducation à la vie affective et aux relations sexuelles), nouveaux programmes en Français, Maths et LV... Au fil de l’intervention de notre camarade, les participants ont pu à nouveau intervenir et échanger.
Ce stage a été aussi l’occasion de rappeler que le SNES-FSU est un syndicat de transformation sociale pour lequel la formation syndicale et l’organisation de stages sont indispensables pour permettre aux collègues d’avoir des informations de qualité afin de mener une réflexion professionnelle et syndicale. Nous restons en effet concepteurs de nos métiers et disposons de la liberté pédagogique, et ce malgré les « réformes » qui s’enchaînent et désorganisent nos collectifs de travail.
Enfin, comme les autres déjà organisés ou ceux à venir, ce stage a été possible grâce à l’engagement de nos syndiqué-es, ceux présents ce jour-là, et ceux qui chaque année versent leurs cotisations, permettant aux militants de nos sections académique (S3) et départementales (S2) de représenter la profession dans les instances, d’aider les collègues qui nous sollicitent (carrière, mutations...) et de mener les luttes pour une école émancipatrice pour tous les élèves.
Pour le secteur collège, David Caillet.