4 juillet 2025

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SCOLARISATION DES ÉLÈVES ALLOPHONES : IL N’Y A PAS DE PETITES ÉCONOMIES !

SCOLARISATION DES ÉLÈVES ALLOPHONES : IL N'Y A PAS DE PETITES ÉCONOMIES !

Le nombre d’élèves allophones continue d’augmenter dans notre académie (1636 en mars 2025), et leur scolarisation met parfois très longtemps à se mettre en place.

Le nombre de dispositifs d’accueil a certes augmenté, mais il arrive que des enfants attendent jusqu’à un an pour obtenir une place dans un établissement scolaire.
Dans le département du Doubs, DASEN et préfet s’étaient entendus l’an passé pour refuser de scolariser les élèves qui se disaient mineurs, mais dont la minorité était contestée par la préfecture. Certains ont déposé un recours au tribunal administratif, qui leur a donné raison. Depuis, il semble que la DSDEN cesse de bloquer ces situations. Visiblement, chaque place compte en UPE2A !

La prise en charge des élèves est faite dans ces dispositifs par des enseignantes titulaires d’une certification en français langue seconde ou français langue de scolarisation. Cependant, beaucoup sont contractueles : le rectorat profite de la présence du CLA de Besançon, qui fournit un vivier de personnes diplômées, mais qui coûtent moins cher sous statut contractuel.
Ces enseignantes sont épaulées par un.e assistant.e pédagogique dédié.e, recruté.es sous le statut des A.E.D., mais avec un niveau de diplôme supérieur (au moins Bac + 2). Cela doit apparaître séparément dans la dotation globale des A.E.D. avec la mention spécifique A.P. Dans la pratique, il n’en est pas toujours ainsi, car certains chefs d’établissement prennent dans la dotation globale des AED un demi-poste pour l’UPE2A sans que ce dernier ait la mention d’assistant pédagogique. En l’absence de cette spécificité, ils n’octroient pas un avantage qui leur est réservé : un dégrèvement de 100 heures pour préparation de leurs interventions sur les 803,5 heures qu’ils doivent. Il faut donc veiller à ce que l’A.E.D. qui interviendra ait bien le titre d’assistant.e pédagogique car en l’absence de cette mention, il est impossible de faire valoir ce dégrèvement horaire. Visiblement, chaque heure compte en UPE2A.

Les élèves plus âgés sont, pour leur part, presque exclusivement orientés en CFA ou à la mission locale, même si les personnels chargés de les encadrer dans ces structures sont très peu formés. L’enjeu est qu’ils se forment et trouvent un emploi rapidement, pour des raisons financières et juridiques. Bref, l’intégration c’est oui, mais ça ne doit pas nous coûter trop cher.