Lors de la séance du Conseil Académique de l’Éducation Nationale (CAEN) en date du 18 février s’est passé quelque chose d’absolument inédit : TOUS les représentants, des parents, des élus locaux, du MEDEF, des personnels, sont intervenus pour demander unanimement le maintien des deux BTS dont le rectorat a décidé la fermeture.
Arguant d’indicateurs chiffrés à la validité plus que discutable (par exemple le taux de succès à l’examen calculé non pas à partir du nombre de candidats l’année de l’examen mais du nombre d’entrants l’année précédente), monsieur le Recteur a maintenu la fermeture du BTS Management des Unités Commerciales de Gray et du BTS Banque de Montbéliard.
Dans cette affaire, la Région a été « mise devant le fait accompli », selon les propres termes de Sylvie Laroche, conseillère régionale chargée des affaires d’éducation. De plus, les représentants des personnels ont voté par deux fois à l’unanimité contre ces fermetures. Mais monsieur le Recteur, qui a « déploré le manque de concertation », n’est pour autant pas allé jusqu’à renier le lourd héritage de son prédécesseur, se contentant de promettre que cela ne se renouvellerait pas.
On peut en douter : monsieur le Recteur est un partisan de la mobilité et pense que l’atomisation des moyens (c’est-à-dire la répartition des formations sur toute l’académie) nuit à la qualité de l’enseignement supérieur. Il préfère donc fermer une formation locale et subventionner les allers retours ou le logement des jeunes qui seront obligés d’aller poursuivre leurs études plus loin. Outre le fait qu’à aucun moment, le coût d’une telle politique n’a été évalué, on peut souligner qu’en bonne logique, tous les BTS des petites villes de Franche-Comté sont destinés à disparaître. De quoi redynamiser notre région, sans doute...
Pour la délégation FSU au CAEN,
Nathalie Faivre