Les organisations syndicales FSU, SGEN-CFDT, SNALC et UNSA-Éducation ont décidé de boycotter la séance du Comité Social d’Administration du 22 janvier consacrée à la préparation de rentrée.
Le ministère a prévu de supprimer 155 postes d’enseignants à la rentrée 2024 dans l’académie de Besançon : 70 dans le premier degré et 85 dans le second, auxquels viendront s’ajouter les suppressions de 2 postes de CPE, 3 postes de personnel administratif et 1 poste de personnel de direction, faisant de notre académie celle qui est la plus touchée au niveau national par la réduction des moyens.
Une nouvelle fois, les personnels seront mis sous pression et devront faire plus avec moins. C’est en effet avec moins de moyens qu’il faudrait mettre en œuvre les innombrables injonctions du président et de l’ex-ministre de l’Éducation : groupes de niveau, théâtre, histoire des arts, EMC... Sans compter la généralisation des stages de fin d’année, décidée sans réflexion sur sa faisabilité matérielle.
D’autre part, la nouvelle ministre de l’Éducation aura également en charge la jeunesse, les sports et les jeux olympiques et paralympiques. Comment croire une seconde qu’à six mois de Paris 2024, Amélie Oudéa-Castéra pourra à la fois organiser les JO et traiter les questions relatives à l’Education nationale ?
La colère est grande face à cette nouvelle marque de mépris pour le service public d’Education : ce dernier traverse une crise sans précédent (manque de profs, crise d’attractivité, la France sur le podium des classes les plus chargées en Europe et du déterminisme social le plus marqué... la liste est longue) et personne ne sait plus exactement qui pilote l’avion. Quelle désinvolture pour le plus gros budget de l’État et ses 1,2 millions d’agents !
Les premières déclarations de la ministre, qui présente l’enseignement privé comme l’alternative naturelle à un service public d’éducation dégradé pour tout parent soucieux de l’avenir de ses enfants, ne sont pas une maladresse de débutante. C’est le credo de nombreux membres de ce gouvernement qui, depuis des années, finance de plus en plus généreusement l’enseignement privé et ainsi l’entre-soi social qu’il garantit aux plus privilégiés.
Les personnels portent à bout de bras un service public d’éducation vacillant et proportionnellement moins bien doté que le privé. Les élus au CSA demandent la transparence sur les moyens alloués aux établissements privés et la communication par le rectorat des documents de préparation de rentrée les concernant.
Les représentants des personnels dénoncent les suppression de moyens qui frappent notre académie à un moment où l’École va mal et nécessite au contraire un investissement considérable.
Contacts :
pour la FSU, Nathalie Faivre (06 37 93 85 12)
pour le SGEN-CFDT, Emilie Noirot (06 82 17 13 03)
pour le SNALC, Sébastien Vieille (06 61 91 30 49)
pour l’Unsa-Éducation, François Batlogg (06 63 07 85 76)