Si les groupes de travail CHSCTD 90 avec le DASEN donnent lieu à très peu de prises de décisions, ils se réunissent surtout pour faire le point sur la situation du département, faire remonter les questions, les inquiétudes du terrain et alerter sur certains points d’inquiétude.
Quelques réponses ont pu nous être apportées...
A ce jour, 10 cas COVID testés positifs (8 enfants et 2 enseignants), 197 élèves, 10 classes fermées. Aucun cas signalé en collège ou en lycée.
Pour toutes les questions relatives aux cas positifs, cas contacts, à la quatorzaine : il est rappelé la nécessité de contacter mesdames Lohman (médecin scolaire) ou Burgraff (infirmière) du service “santé scolaire”. Elles seules peuvent nous accompagner dans les décisions à prendre et établir la communication avec l’ARS....
Le jour de carence :
A ce jour, il donne lieu à un retrait d’1/30e si nous sommes placés en arrêt maladie, pour la Covid ou pas. Par contre, dans le cas d’une mise en quatorzaine, il n’est pas applicable : nous sommes alors en Autorisation Spéciale d’Absence (ASA).
Si toute notre classe est placée en quatorzaine, nous ferons classe en distanciel.
Par contre, contrairement à ce qui est indiqué sur le document à destination des parents proposé jeudi par le Rectorat, nous ne cumulerons pas distanciel et présentiel si un ou quelques-uns de nos élèves sont à la maison. Comme pour un élève malade avant l’arrivée de la COVID-19, nous continuerons de proposer des “devoirs à la maison” pour éviter le décrochage et faciliter le retour en classe.
Les masques :
La FSU a fait remarquer que la distribution de masques en tissu était insuffisante (au mieux 5 masques en tissu par personne), car le nombre nécessaire par jour pour respecter la durée maximale de 4h est d’au moins 3 masques/jour, ce qui va très vite poser des difficultés en termes de lavage. Nous avons fait remonter les problèmes rencontrés avec les masques DIM (petite taille, se déforment et tombent…), leurs désagréments (maux de tête., car ils sont épais).
Le Dasen en prend note mais reconnait que ses services sont tributaires des directives et des approvisionnements organisés par le Ministère. Il admet aussi que le manque de masques est un problème et invite tous les directeurs, ainsi que les chefs d’établissement et les représentants du personnel siégeant aux CA et dans les instances à signaler au plus vite le nombre de masques manquants à ses services.
La FSU a aussi évoqué la non-protection des personnels dans le premier degré (puisque les enseignants portent des masques en tissu et que les élèves n’en portent pas) : Le Dasen en est conscient mais n’a pas de solution à proposer…
Madame Lohman a rappelé que les dernières informations montrent que les enfants sont très peu contaminants... Elle prend comme exemple les crèches qui ont fonctionné tout l’été et il n’y a pas eu d’explosion des cas... « S’il y a contamination c’est dans la majorité des cas d’un adulte vers un enfant ; d’où la nécessité de porter correctement le masque. »
L’utilisation de masques fabriqués “maison” est à proscrire : seuls les masques aux normes AFNOR sont homologués, comme ceux fournis par la DSDEN.
Pour finir sur ce point, la FSU est revenue sur l’impact du port du masque dans le quotidien des enseignants et les nombreuses inquiétudes qui en découlent. Le port du masque accroît la pénibilité de leur travail (maux de tête, problèmes cutanés, traumatisme des cordes vocales).
La FSU a demandé une réflexion sur les nouvelles conditions de travail autour d’une politique de prévention pour les problèmes de voix qui vont découler des journées de classe avec masque. De plus, la présence des “Inspecteurs santé sécurité au travail” (ISST) aux GT CHSCT serait pertinente pour recueillir les informations et commencer une réflexion autour de ce thème. Le Dasen reconnaît la pertinence de la remarque...et se propose de faire remonter.... (à suivre)
Ce que nous retiendrons plus spécifiquement pour le second degré
La FSU a rappelé que la disparition des groupes classes en lycée suite à l’application de la Réforme Blanquer pose d’énormes problèmes d’organisation pour limiter le brassage entre élèves ce qui aggrave la possible diffusion du virus dans les établissements. Le Dasen répond par « le port du masque » (!!)
Le Dasen n’a pas de solutions pour régler la problématique de la cantine scolaire où les élèves, là, n’ont pas de masques et où les distances préconisées (d’un mètre entre élève) ne peuvent être respectées à cause des effectifs trop élevés.
Quant aux activités en UNSS le mercredi après-midi qui impliquent un brassage des élèves d’un même établissement, le Dasen suggère « la tenue d’un registre de présence des élèves pour avoir un traçage des cas contact en cas de Covid."
Enfin pour les internats, pas de réelle solution proposée si ce n’est une chambrée à 2 occupants-ce qui dans la réalité n’est pas réalisable partout- ...mais pour le reste "il faut espérer que les gestes barrière seront respectés." En cas de suspicion, les élèves-contacts sont invités à passer les tests mais doivent poursuivre leur scolarité jusqu’aux résultats du test (48h dans les meilleures cas…).
Le prochain GT CHSCT aura lieu la semaine prochaine, n’hésitez pas à nous communiquer vos difficultés.
Vos représentants FSU 90 en CHSCT-D ayant siégé :
Sylvie DECHAMBENOIT, Peggy MOUQUAND, Peggy GOEPFERT pour le 1er degré,
Elvire CELMA, Emilie BESANCON et Boris BENABID pour le 2d degré