Le CSA du 7 novembre a été consacré au bilan de rentrée. Comme d’habitude, il a fallu soutirer un certain nombre d’informations chiffrées au rectorat, qui se contente de produire des tableaux du nombre d’élèves par groupes avec des moyennes, ce qui est bien pratique pour masquer la réalité...
Le bilan de rentrée qui a eu lieu lors du CSA du 7 novembre a montré combien le service public d’éducation se dégrade d’année en année dans notre académie. Pêle-mêle les constats qui ont été faits :
- 688 contractuels enseignants recrutés dès la rentrée dans le second degré, surtout en maths, anglais, techno ;
- au niveau des personnels de direction, 18 recrutements pour faire fonction de chef d’établissement ou d’adjoint ;
- une baisse démographique qui se répercute sur l’enseignement public, mais pas sur le privé, qui grignote ainsi une part de plus en plus grande ;
- un fort taux d’échec des étudiants de BTS, dont 25 % abandonnent entre la première et la deuxième année ;
- un nombre d’élèves en situation de handicap en augmentation constante, dont la part peu ou mal prise en charge reste la même malgré les moyens dévolus ;
- dans le département du Doubs, un refus du nouveau DASEN de scolariser les migrants non accompagnés pour lesquels la préfecture conteste le fait qu’ils soient mineurs.
Le rectorat a bien fourni des chiffres sur le nombre d’élèves par section, mais ils ne concernent pas l’année scolaire qui vient de débuter ! Bizarre pour un bilan de rentrée...
Pour toutes ces situations, la FSU intervient et fait des propositions, qui se heurtent toutes au manque de moyens et parfois aussi au manque de volonté. Il est à noter que le SNU a coûté dans notre académie la somme de 789 000 € durant l’année scolaire qui vient de s’écouler : les moyens ne sont pas toujours là où on aimerait qu’ils soient !
Par ailleurs, l’application de la réforme du « choc des savoirs » laisse perplexe : les façons d’appliquer les groupes de niveau ont été extrêmement variables d’un collège à l’autre, et les classes « prépa secondes », au nombre de 4 dans notre académie, regroupent en tout et pour tout 39 élèves cette année ! L’instabilité politique actuelle rend bien incertain l’avenir de cette réforme, tout comme celui du SNU, mais le rectorat continue à faire comme s’il avançait en terrain stable.
À nous de lui rappeler que nous ne voulons pas de ces réformes délétères ! Toutes et tous en grève le 5 décembre !