Nous sommes encore loin du compte : c’est ce qui ressort de tous les documents soumis à la consultation des représentants des personnels lors de la dernière séance du CSA.
Le Rapport Social Unique pour l’année 23-24, recueil de données statistiques (imposé par décret, que vous trouverez iciet ici)), le plan égalité femmes-hommes, le bilan des mutations 2025 comme la grille de rémunération des AED-AESH rendent compte d’une situation parfois très inquiétante :
Santé des personnels : selon le RSU, le pourcentage de personnels ayant été placés en congé maladie augmente dans toutes les catégories ; c’est chez les AED-AESH qu’il est le plus élevé, suivi des enseignantes du premier degré et des enseignantes du second degré. Dans le second degré, ce sont les personnels travaillant en EREA et au collège qui sont les plus concernés par les arrêts maladie Les enseignantes, plus précisément, car les femmes représentent 80 % des agents ayant pris au moins un jour de congé pour cause de maladie et 83 % du temps d’absence lié à la maladie. Pour autant, aucune mesure concrète n’est envisagée dans le plan égalité femmes-hommes, si ce n’est une campagne d’information sur la santé des femmes... Et pour cause : notre académie se trouve une fois de plus, depuis décembre, sans médecin du travail pour plus de 20 000 agents ! Comment envisager une politique de prévention cohérente quand on n’a pas un seul médecin pour toute l’académie ? L’État ne remplit pas ses obligations en tant qu’employeur : assurer la santé de ses salariés. Il est temps que le rectorat revoie sa stratégie soit en augmentant le salaire offert au médecin du travail, soit en chageant les conditions de travail qui lui sont offertes et les contraintes imposées !
Emploi : Dans le second degré, le nombre de titulaires est passé de 7008 en 2020 à 6315 en 2024 (-693) et le nombre de contractuelles est passé de 556 à 737 (+181) sur la même période. La destruction des postes n’est donc pas corrélée à la démographie, comme le laissent entendre ceux qui veulent toujours moins d’emplois dans la fonction publique : c’est une politique de précarisation des postes et d’augmentation des contractuels dans un objectif de réduction de la masse salariale.
Ce sont les conditions de travail des personnels enseignants qui sont directement dégradées par cette politique : les postes à complément de service se multiplient, il n’y a plus assez de TZR, presque tous affectés à l’année, parfois sur des couplages que les contractuels refusent d’effectuer.
Quant aux personnels contractuels, ils n’ont aucune perspective. La FSU a voté contre la grille de salaires des AED-AESH lors de cette même séance : proposer un salaire de 2200€ bruts au bout de 27 années de carrière nous a paru indécent. Les AESH exprimeront leur mécontentement le 16 décembre !
