26 janvier dernier s’est tenue une nouvelle instance départementale pour envisager les dotations des 13 collèges du département.
Le DASEN a présenté une dotation globale pour le département qui augmente très légèrement pour un effectif stable mais qui reste élevé. Les moyennes par classe peuvent encore dépasser des seuils importants, comme au collège de Châteaudun pour les niveaux de 5e, 4e et 3e.
Dans le cadre de la refonte de la carte de l’éducation prioritaire, le DASEN a présenté un document classant les collèges en fonction de critères socioéconomiques pondérés par ses services. Outre le passage du collège Signoret en REP + et le passage du collège Vinci en REP (informations communiquées lors du dernier CDEN), ce document devait servir de base à une affectation nouvelle de la dotation départementale.
Si l’essentiel de la DHG de chaque collège provient de ses structures (nombres de classes, d’ULIS, de SEGPA, etc.), une partie est ventilée selon le classement social des collèges. Ainsi, le collège Signoret voit sa DHG compléter à hauteur de 9% quand à l’autre bout du cadran le collège Colucci de Rougemont voit sa dotation abonder seulement à hauteur de 2,5%.
C’est une gestion de la pénurie qui ne modifie pas significativement les marges de manœuvre de chaque établissement, ni les conditions de travail des collègues et des élèves.
Un point de crispation s’est alors noué autour de la mise en œuvre effective d’un soutien vers les établissements hors REP qui connaissent une dégradation de leurs conditions d’accueil des élèves. Le collège Châteaudun - déjà cité - en est un exemple flagrant qui a fait l’objet d’une déclaration préalable à cette instance.
La situation des collèges est amplifiée par les décisions prises sur la carte REP des écoles du département. A la rentrée 2015 et contre toute logique, les écoles du Martinet d’Offemont vont perdre leur label REP pour la simple raison (?) que leur collège de rattachement n’est pas un collège REP, en l’occurrence le collège Rimbaud. Les élèves d’Offemont en pâtissent quand les collègues du collège Rimbaud n’ont pas de moyens supplémentaires pour accompagner ces élèves considérés comme prioritaires. Une aberration ! Pour marquer notre refus de ce type d’accommodation, la délégation FSU (1er et 2d degré) a lu la déclaration du 6 février et quitté l’instance départementale.
Pour la suite de cette préparation de rentrée, nous restons au plus près des préoccupations des collègues et disponibles pour les accompagner lors d’une heure d’informations syndicales dans leur établissement.
Jérôme PHILIPPE et Philippe VIOLET