3 février 2022

Sections départementales

CTSD90 de repli : pour les changements, on verra à la rentrée 2023 !

CTSD90 de repli : pour les changements, on verra à la rentrée 2023 !

Ce jeudi 3 février 2022 s’est tenu le CTSD de repli, une semaine après que l’ensemble des représentants des personnels ait voté contre la proposition de répartition de l’enveloppe départementale lors du CTSD inaugural.
Et malheureusement, les moyens attribués n’ayant pas évolué (ou très à la marge) et la répartition proposée étant la même, sans surprise, c’est à nouveau par un vote contre unanime que les élus se sont prononcés.

Pour résumer, on nous comprend, on est d’accord avec nous, nos revendications sont légitimes… mais on ne changera rien.
Ah, si, le rectorat a royalement octroyé 9 heures-poste au département… mais pour pallier un « oubli comptable » de 48 élèves ! Ce n’est pas cher payé !

La déclaration préalable de la FSU :

Decla_fsu90-3.02.22

Les documents de préparation de rentrée 2022 :

CTSD90-rentrée 2022

2 points qui nous préoccupent particulièrement :

Une répartition des moyens qui ne se fonde que sur l’IDS, un indicateur opaque qui ne reflète pas la réalité du terrain (cf tableau 1 du document).
Cet indicateur conduit à des « préconisations » d’effectifs d’élèves/divisions (E/D) beaucoup trop élevés, notamment pour les collèges classés IDS 5 (28,75 E/D pour 8 collèges sur les 13 que compte notre département !). De plus, les établissements classés REP sont obligatoirement en IDS 2. Si nous sommes totalement en accord avec le principe d’octroyer plus de moyens aux établissement dont les élèves sont issus de milieux défavorisés, il est indéniable qu’il faut revoir la carte de l’éducation prioritaire qui date de 2015. En 7 ans, certains établissements se sont paupérisés (Chateaudun notamment) et mériteraient largement d’en faire partie, d’autres affichent des indicateurs sociaux préoccupants.

Inclusion des élèves de 6e pré-orientés Segpa, faite sans moyens supplémentaires. Jusqu’à présent, une vingtaine d’heures était donnée à chaque établissement pour permettre une inclusion correcte de ces élèves à besoins particuliers (permettant dans quelques matières la co-intervention ou des groupes de besoin). Désormais, il faudra se débrouiller sans. Il a même fallu les rajouter dans les effectifs de 6e d’enseignement ordinaire car ils avaient été « oubliés » ! C’est ce qu’on appelle de l’inclusion « au rabais » pour des élèves qui demandent une attention particulière et une taux d’encadrement plus élevé.

Certains collèges subissent donc jusqu’à 3 perte de divisions, fait inédit ! Alors que les pertes d’effectifs ne le justifient pas. Outre les répercussions néfastes sur les effectifs de classe, il y a fort à parier que cela aura aussi un impact sur la stabilité de certains postes. Des classes de perdues, ce sont des heures en moins et des postes fragilisés, des compléments de service, etc.

Les chefs d’établissement se verront contraints de gérer la pénurie, plus que les autres années encore ! Et ce ne sont pas les quelques heures attribuées à la marge (colonne ajustement dans les tableaux 4 et 5) qui vont stopper l’hémorragie. La dotation complémentaire (3H par classes) sera largement utilisée pour compenser les suppressions de classes et obtenir des effectifs moins lourds alors que cette marge d’autonomie était initialement dédiée à des fins pédagogiques (groupes de besoins, projets particuliers, heures de soutien natation, etc).

C’est désormais le temps de la consultation des enseignants dans les établissements. Votre chef d’établissement doit vous présenter une proposition de répartition des moyens au cours d’un conseil d’administration, précédé dans l’idéal d’une réunion de concertation (commission permanente, AG, conseil pédagogique). En effet, les débats ont rarement lieu en C.A mais plutôt en amont. Vous avez votre mot à dire, notamment sur l’emploi de la dotation complémentaire (3h X le nb de classes du collège). Soyez vigilants et contactez nous en cas de besoin.

Vos représentants élus de la FSU en CTSD