La deuxième réunion du GT carte cible le lundi 10 octobre 2022 a vu les
représentants des organisations syndicales entendre de la voix du Secrétaire Général « on répartit les postes on ne crée pas ».
Et c’est bien ce qu’avait compris le SNES-FSU à la lecture des documents de travail : socle d’emplois 188 ETP/ implantés Rentrée 2022 : 178 et 10 en ZR.
Proposition d’implantation par l’administration à la rentrée 2023 (carte cible) : 176 / ZR 8 / ETP à projets 4.
Les EPLE perdent donc 2 postes et les ZR 2 postes afin de transformer ces 4 ETP en établissement en 4 ETP sur projet (en résumé des SPEA). Les contours de ces postes spécifiques sont flous puisque non encore définis de façon précise.
L’argument développé étant qu’il faut impulser de la souplesse et insuffler des compétences supplémentaires mais l’administration se défend de vouloir faire un modèle à la Marseillaise !
Notre silence quelque peu assourdissant marquait bien notre étonnement pour ne pas dire notre stupéfaction. Nous comprenions au cours de cette réunion que la petite phrase lâchée de manière anodine lors de la première réunion « on regardera les projets » devenait non pas quelque chose pour lequel on consultait les organisations syndicales mais bien quelque chose que l’administration imposait. Ces postes seront des SPEA avec un maillage par réseaux qu’il reste à préciser.
Pour répartir les postes restants en établissements ce sont les IDS et les effectifs qui classent les établissements, avec des pondérations (plus ou moins fortes) pour les CDI bi-site, les post bac, les internats, les établissements avec des classes UPE2A, ULIS ou une SEGPA.
Des établissements verront donc leur dotation réduite, les collègues concerné.e.s par une mesure de carte apprécieront.
La perte d’effectifs élèves de notre académie a permis au Rectorat d’augmenter les seuils dans les calculs des postes par établissements.
Par ailleurs, comme de nombreux SPEA, les 4 postes spécifiques posent question : opacité du profil, implantation sur ZR, multiplication des déplacements (à l’heure du réchauffement climatique), quid du remboursement des frais de déplacements (sur quelle base) ? quid de la pérennité ? Il est en effet raisonnable de se demander s’ils ne vont pas à terme disparaître purement et simplement ?
Il est plus facile de supprimer un SPEA.
Le SNES-FSU n’a pas accepté de choisir entre les 2 versions proposées par l’administration car nous estimons qu’il faut partir des besoins des élèves et du terrain pour construire. Nous refusons de participer au jeu des chaises musicales.
Début novembre la version définitive sera portée à notre connaissance avant consultation du CTA.
Pour le SNES-FSU Isabelle GUILLAUME, Sylvie NANTES-BERGER