COMPTE-RENDU DU CDEN 29 NOVEMBRE 2012
Le CDEN est une instance présidée par le préfet qui regroupe au niveau du département le Conseil Général (le vice-président et 4 conseillers généraux), le Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale, le nouveau titre de l’IA), des représentants des fédérations de parents, de l’UDAF (familles), des maires et des représentants des personnels de l’éducation (la FSU est majoritaire avec 6 sièges). Le CDEN fixe la politique éducative du département. C’est une tribune importante car il n’y a pas que des représentants de l’Education nationale.
Ce CDEN faisait le bilan de rentrée. Pour le second degré, ce sont 31 élèves de plus dans les collèges mais 9 équivalents temps plein ont été supprimés (ETP) d’où des effectifs chargés de plus en plus légions.
C’était également la première fois que nous rencontrions notre nouveau Dasen. Nous avons plutôt été surpris par les 2 grandes lignes de sa politique éducative à venir : le socle commun et zéro redoublement. Nous avons halluciné quand le Dasen nous a expliqué qu’il fallait tendre au zéro redoublement (alors qu’on est déjà largement en dessous des 3%) afin de faciliter le « vivre ensemble » : il ne faut pas séparer les élèves de la même classe d’âge car cela perturbe le « vivre ensemble ». L’élève doit garder au long de sa scolarité ses camarades de classes, de quartier, de foot… Quant au socle commun, le Dasen a même mis en avant les piliers 6 et 7 basés uniquement sur le comportement.
La FSU a bien sûr dénoncé ce peu d’ambition pour l’école, la vision angélique du Dasen loin des réalités quotidiennes des collègues et les dangers du socle (Pour l’occasion l’angélisme colle de très près aux préoccupations financières et budgétaires dominées par le souci d’économie). Nous avons montré notre inquiétude quand le mot d’ordre se limite à zéro redoublement sans proposer de solutions d’accompagnement. Nous espérons que les propos du Dasen n’anticipent pas la future loi d’orientation sur l’école.
D’une façon plus générale nous n’avons pas senti de rupture dans le discours, comme si l’alternance politique n’avait pas eu lieu. Toujours la même injonction à se soumette à une rigueur nécessaire ; en bonus cette fois un discours dangereux sur le statut de l’école et des enseignants : l’Education nationale serait désormais soumise aux « évolutions » et aux « demandes sociales » des uns et des autres.