La proposition de dotation horaire des collèges de notre académie pour la rentrée 2019 est en baisse. Certains départements vont être impactés de façon très sévère. La seule baisse des effectifs n’explique pas tout, on fait notamment payer au collège son tribut aux suppressions de postes annoncées...
Les documents préparatoires au CTA qui se déroulera lundi 21 janvier présentent, entre autres, la dotation horaire globale pour les collèges et sa répartition entre les quatre départements de notre académie.
Les prévisions en terme d’élèves indique une stabilité du Jura, une petite hausse dans le territoire de Belfort, une hausse plus conséquente dans le Doubs et une baisse des effectifs en Haute-Saône. La comparaison entre les évolutions des effectifs et celles des dotations montrent un traitement très inégal sur le territoire, et une fois de plus, on constate qu’un élève « coûte » bien plus, en terme horaire, quand il s’agit d’une baisse, que lorsqu’il s’agit d’une augmentation.
Avec une stabilité des effectifs, le Jura perdrait l’équivalent de quasi 11 temps plein d’enseignement, et la Haute-Saône 20 équivalents-temps plein pour une centaine d’élèves en moins.
On nous a bien préparé à cela, depuis la rentrée et le bilan qui en a été fait en CTA : on nous a expliqué qu’en fait certains départements et établissements ont été sur-dotés en heures car les hausses d’effectifs des années précédentes n’ont pas profité aux établissements publics mais aux collèges privés, il est donc temps de rendre le trop-perçu ! Cela pourrait prêter à sourire, si les enjeux en terme de postes enseignants, en terme d’effectifs par classe..., n’étaient pas aussi importants. Dans le Jura et la Haute-Saône, départements ruraux, les compléments de service sont déjà nombreux, concernent des distances importantes, le recrutement de personnels non-titulaire n’est pas simple, la situation de nombreux enseignants de ces deux départements va se compliquer encore.
Après une première salve l’an dernier, le collège paie la réforme 2016 et participe à l’effort de guerre nécessaire à la suppression de postes annoncée.
Dans le Doubs, département qui voit et les prévisions d’effectifs et la dotation augmenter, la problématique est ailleurs : dans certaines zones de l’académie, Besançon-Planoise, le pays de Montbéliard, nombre d’établissements sont déjà largement au-delà du plafond maximum d’accueil des élèves. Ce ne sont pas seulement des heures qu’il faut, mais de nouveaux établissements, ou à minima, pour Besançon, une refonte complète et cohérente si possible, de la carte scolaire.
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