Devant l’absence totale de communication à propos du DNB et d’éventuels aménagements, le SNES-FSU s’est adressé au doyen des IPR au mois de mai. Évidemment ce courrier n’a jamais obtenu de réponse...
Que dire des 4 épreuves écrites proposées aux élèves de 3e les lundi et mardi 28 et 29 juin ? Les sujets étaient plutôt de niveau 4e, sans originalité ou piège, donc des sujets plutôt simples pour des élèves dont les enseignants ont fait le choix de consolider ce niveau 4e cette année tout en gérant au mieux le programme de 3e. Ce ne sont pas les quelques repères donnés par les corps d’inspection qui pouvaient nous inciter à croire que nous allions tomber sur de telles épreuves. En revanche, pour les élèves qui n’ont pas pu retravailler suffisamment le programme de 4e avec leurs enseignants...
Une question persiste : pourquoi ne jamais avoir communiqué, a minima pour rassurer quant au contenu des épreuves, pour orienter, pour ne pas laisser peser la responsabilité d’un éventuel échec sur les épaules des enseignants ?
Et pourquoi ne pas parler des programmes ? Les difficultés connues ces deux dernières années ne devraient pas impacter les résultats du DNB, car si besoin, les consignes au moment de la correction rattraperont les écarts, mais pour le reste ? Nos élèves de 3e sont-ils prêts à affronter les programmes de 2de ? La marche entre le collège et le lycée est toujours haute à franchir, il ne faudrait pas que cela devienne trop haut.
Si l’objectif est de garder de bons pourcentages de réussite au brevet, cela devrait aller pour cette année.
Quant à la poursuite de la scolarité de nos élèves dans les meilleures conditions, l’avenir le dira, il sera intéressant et important de faire un suivi de cohorte. Mais les baisses de dotation que connaissent les lycées ne laissent pas espérer que nos collègues de lycées pourront mettre en place toute l’aide et la remédiation dont les élèves auront besoin.
Tout dépend des objectifs : nous nous soucions de l’avenir de nos élèves, et notamment des plus fragiles. Notre ministre attend impatiemment les pourcentages de réussite aux examens qui lui permettront de dire qu’il avait raison de garder le cap face au pessimisme des enseignants, voire face à leur opposition.
Nos élèves de 3e auront le DNB dans leur grande majorité en 2021. Et après ? Au fait on peut faire quoi avec le DNB si on n’arrive pas à s’en sortir après ?