EAF 2017 Le SNES-FSU écrit au recteur

Besançon, jeudi 4 mai 2017

à

Monsieur le Recteur de l’académie de Besançon

Objet : modalités d’organisation EAF, courrier de madame la Secrétaire Générale en date du 3 avril

Monsieur le Recteur,

Le SNES-FSU a été interpellé par des professeurs de Lettres modernes et classiques de plusieurs établissements à propos des modalités d’organisation des épreuves anticipées de français. Sont posées notamment des questions renvoyant au nombre de candidats à interroger, au nombre de copies à corriger et aux délais de correction impartis.

Le courrier de madame la Secrétaire Générale fait mention de 8861 candidats et d’un maximum de 71 candidats par examinateurs, soit 125 professeurs mobilisés, chiffre qui est en deçà des capacités de mobilisation de notre académie. Nous souhaitons en conséquence que la charge de travail par examinateur soit revue à la baisse. Est-il bon de rappeler qu’il y a peu les enseignants n’étaient convoqués que pour l’oral ou l’écrit et pour un nombre de candidats ou de copies qui n’excédait pas la centaine, chiffre néanmoins déjà très important. Les services de la DEC en accord avec l’Inspection avaient souhaité revenir à une convocation aux deux épreuves afin d’améliorer les conditions d’examen. Las, nous constatons que ce n’est pas le cas et que la surcharge de travail est toujours plus importante.

Par ailleurs, les délais de correction ont été, cette année, raccourcis. Nous souhaitons en conséquence que les correcteurs puissent bénéficier au minimum de trois journées supplémentaires de correction. Peut-on, en effet, raisonnablement demander que les très nombreuses copies, qui s’ajoutent aux journées d’oral, soient corrigées correctement dans un délai aussi court ? Les professeurs de Lettres ont le sentiment désagréable, qui malheureusement n’est pas nouveau et ne cesse de se vérifier chaque année, de ne pas être considérés dans leur travail et qu’on les contraint à évaluer vite et mal un examen important, quitte à ce qu’ils y laissent leur santé.

Enfin, pour que les personnels concernés puissent étudier, dans les meilleures conditions, les corpus des candidats qu’ils devront interroger, il nous semble indispensable que consigne soit donnée aux chefs d’établissement de ne pas solliciter les professeurs de Lettres pour les surveillances des épreuves de baccalauréat autres que celles de français. De même, il serait souhaitable d’éviter que les examinateurs se voient contraints d’investir un temps déraisonnable pour rejoindre leur centre d’examen : plus de trois heures de déplacement par jour l’an dernier pour certains examinateurs !

Confiant en votre volonté d’offrir les meilleures conditions d’évaluation aux personnels concernés ainsi qu’aux candidats, nous vous prions de bien vouloir agréer, monsieur le Recteur, l’expression de notre profond attachement au bon fonctionnement du service public d’Éducation nationale.

Pour le Secrétariat académique du SNES-FSU, Nathalie Faivre, Stéphane Grégoire, Philippe Piguet