18 janvier 2022

Sections départementales

Grève du 13 janvier : forte mobilisation dans le 90 !

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu une telle mobilisation dans l’éducation...

Malgré le froid, plus de 300 collègues sont venues battre le pavé. Une audience avec le préfet et la DASEN et l’ensemble des organisations syndicales a permis de faire entendre la colère.

L’audience a duré deux heures... un échange qui a permis de faire remonter le malaise du terrain : nous avons été entendu. Maintenant nos revendications ont été transmises. On veut des réponses et des actes !

Quelques points de l’intervention de la FSU (SNES, SNUipp, SNEP) :

La FSU a commencé par rappeler que nous étions déjà en audience lors de la mobilisation en novembre 2020. Tous les points que nous venions aborder avaient déjà été transmis en janvier 2021, lors d’une nouvelle journée de grève, encore nous réclamions des moyens pour l’Ecole dans un contexte sanitaire dégradé depuis des mois. Comme rien n’a été fait, la colère est énorme. Ceci explique le ras le bol de ce jour, et la mobilisation sans précédent de nos collègues.

Les 3 grands points que nous avons développé

Notre sécurité et celle de nos élèves :

→ La qualité des masques n’est pas à la hauteur, lorsqu’ils ne sont pas nocifs... Un paquet de masques en tissu, appelés "slips" dans le milieu, a été offert au préfet !

→ Protocole qui ne respecte pas l’isolement et qui ne permet pas de rompre les chaînes de contamination

→ Les problèmes de cantine notamment dans le second degré

→ On ne voit rien venir concernant les purificateurs d’air et capteurs CO2 , l’Etat doit prendre cet aspect en charge, faire classe fenêtres ouvertes au cœur de l’hiver ce n’est plus possible.

Notre métier est empêché

→ Désorganisation totale des établissements : nous sommes mis devant le fait accompli d’un jour sur l’autre quasiment.

→ On gère de l’administratif, directeur/trices du 1er degré croulent, disent “ ne plus faire face”, on en connait en burn out. Le mercredi, le soir, le we à toute heure du jour et de la nuit.

→ absences perlées des élèves : on ne peut pas faire classe correctement, les élèves n’apprennent pas, le maintien des évaluations (CP ou de spécialité dans les lycées) est aberrant. Nous demandons le report.

→ pas de remplaçants dans le 1er degré, et dans le second degré l’absence d’une semaine covid ne permet pas la mise en place de remplaçants.
Les contractuels ou les jeunes retraités ne sont pas une réponse satisfaisante à notre problématique, nous demandons l’ouverture de la liste complémentaire.

→ des élèves malmenés pour ne pas dire maltraités avec des changements de protocole, des tests en chaîne

→ le protocole renforce les inégalités, le non brassage entraîne l’arrêt des adaptations pédagogiques se font au détriment des plus fragiles de nos élèves

La considération de notre hiérarchie

→ la communication dans les médias, la réponse à l’encontre de toutes nos revendications avec un ministre sourd, qui nous méprise

→ localement un manque de réponses en CHSCT aux questions très pratiques des collègues de la part de notre DASEN

Contrairement à ce que pense le ministre, ce n’est pas une grève contre la covid mais bien une grève contre les mesures que ce gouvernement et notre ministre, en son sein, prennent sans considération des propositions des syndicats représentatifs.

S’il n’y a pas un changement de braquet très rapidement, alors les collègues l’interpréteront comme un peu plus de mépris, de l’abandon.

Nous voulons travailler mais pas à n’importe quel prix, pas au mépris de notre santé, de la santé des enfants (physique et mentale), il faut nous donner les moyens de la gestion de cette crise, cela ne doit pas reposer uniquement, comme l’a évoqué la dasen, sur notre conscience professionnelle. Quand on ne peut plus on ne peut plus. Et si nous devons faire garderie pour l’économie du pays alors il faut avoir l’honnêteté de le dire et arrêter de mentir.

Depuis 2 ans la crise du covid a mis en lumière et aggravé une situation déjà très détériorée de notre École en matière de moyens. Alors que nos élèves et les citoyens les plus défavorisés de notre pays ont été touchés de plein fouet par cette crise, la casse du service public a continué (et c’est eux qui en font le plus les frais), des postes ont été et vont encore cette année être supprimés.