Conseil Académique de l’Éducation Nationale, Comité Social d’Administration : les instances se voient vidées de leur sens au fil du temps.
Le CSA du mardi 18 juin a été boycotté par l’ensemble des organisations syndicales, voici les raisons dans la déclaration qui a été lue au rectorat et à laquelle seul le SNALC ne s’est pas associé :
Les membres du CSA académique ont été destinataires hier à 12h d’un message les informant que madame la rectrice ne présiderait pas la séance d’aujourd’hui et que les questions diverses posées par les organisations syndicales n’y seraient pas traitées. Le contexte politique inédit dans lequel se fera la rentrée 2024 inquiète beaucoup les personnels, car pour la première fois un parti d’extrême droite est aux portes du pouvoir.
Aussi il ne nous paraît pas opportun ni de rajouter de l’opacité en refusant de répondre aux
questions que les représentant.es des personnels ont été amené.es à poser, ni de continuer à vider de leur sens des instances officielles déjà bien affaiblies. Ces instances garantissent pourtant le bon fonctionnement de la démocratie et il est plus que temps de veiller à ce que les conditions
d’un véritable « dialogue social » soient réunies. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, aussi les organisations syndicales ont décidé de boycotter la séance de ce jour et espèrent que la séance de repli sera organisée dans des conditions satisfaisantes.
Le CAEN s’est tenu le 30 mai, en l’absence de la quasi totalité de ses membres au titre des collectivités locales. La région s’y est félicitée des campus des métiers et le rectorat a présenté sa carte des spécialités en lycée, affichage qui cache mal le fait que bien des spé sont moribondes sur le terrain. Mais comme l’instance n’est que consultative, l’impact des interventions des organisations syndicales reste bien limité...
Cette façon de dépouiller les représentants des personnels de leurs prérogatives et les instances de leur sens ne peut que renforcer le climat actuel de frustration et les tendances anti-système. Il est plus que temps que nos dirigeants le comprennent et fassent marche arrière.