L’an passé déjà, le gouvernement avait profité de la pause estivale pour promulguer la loi sur la réforme du lycée, prenant ainsi de court nos professions peu habituées à de tels coups de force.
Il récidive cette année, mais de façon beaucoup plus violente .
L’an passé déjà, le gouvernement avait profité de la pause estivale pour promulguer la loi sur la réforme du lycée, prenant ainsi de court nos professions peu habituées à de tels coups de force.
Il récidive cette année, mais de façon beaucoup plus violente :
- circulaire sur les nouvelles modalités du bac :
Les épreuves de contrôle en cours de formation vont miter l’année scolaire, réduire encore la valeur certificatrice du bac et constituer une surcharge de travail non payé pour les examinateurs. Ces épreuves sont toutefois censées être organisées par les chefs d’établissement.
– loi sur l’école de la confiance, :
Autoritarisme et pérennisation des inégalités sociales sont à l’œuvre : affichage des drapeaux français et européen et de l’hymne national dans chaque salle de classe, « exemplarité » des profs , transfert de fonds publics vers les écoles maternelles privées, moyens dévolus aux écoles internationales pour élèves bilingues...
– loi de transformation de la fonction publique. :
Cette dernière loi, bien que passée inaperçue dans les médias, a des conséquences gravissimes : elle permet de mettre en extinction le corps des fonctionnaires, remplacés par des contractuels, et laisse les agents seuls face à leur hiérarchie. C’est le chef d’établissement qui décidera de l’évaluation et de la rémunération de chacun des enseignants sous son autorité. En promulguant cette loi, le gouvernement fait coup double : il assujettit les fonctionnaires à son autorité comme ils ne l’étaient plus depuis le début du 20e siècle, et il affaiblit gravement les organisations syndicales. Sarkozy voulait balayer les acquis de mai 1968, Macron balaie ceux du Conseil de la Résistance...