Une délégation du SNES-FSU a été reçue en audience le 2 mai à la demande de la section académique, afin de faire le point sur un certain nombre de sujets.
Concernant les épreuves du bac, nous avons demandé à ce que les collègues disposent bien des 4 demi-journées comme ils le souhaiteront, et que les épreuves de fin d’année organisées au local (ETLV, EDS...) le soient bien par les équipes de direction. Madame la rectrice, visiblement optimiste, nous a répondu que les chefs d’établissement faisaient ce qu’il faut. Notre demande de ne pas infliger double dose de corrections aux collègues de français et philo a été entendue... mais aucune assurance sur sa prise en compte ne nous a été donnée.
La demande de correction sur copies papier pour les collègues qui en feraient le souhait a reçu une réponse différée qui est la suivante : « En cas de difficultés, les enseignants ont la possibilité de télécharger les copies depuis l’application Santorin et de les imprimer pour procéder à leur correction. C’est une option facultative de l’application. Les copies ainsi corrigées sont à considérer comme des brouillons. La saisie des éléments de corrections et d’évaluation doit malgré tout et obligatoirement être effectuée en ligne dans Santorin. »
La rectrice a prêté une oreille attentive à notre description des difficultés en collège dues aux effectifs qui explosent depuis plusieurs années. Elle a écouté attentivement nos inquiétudes et nos suggestions concernant les séries technologiques, dont les effectifs baissent soit parce que le ministère a décidé de supprimer des places (STMG), soit parce qu’elles sont moins choisies par les élèves du fait de la réforme du bac (STI2D).
Elle était tout ouïe lorsque nous avons pointé le sujet des carrières : les critères déterminant l’avis du recteur (désormais de la rectrice) changent tous les ans, induisant des différences de traitement entre collègues. En revanche, le SNES n’est pas certain que les oppositions (pour le passage à la hors-classe) soient réexaminées tous les ans... de façon bienveillante, bien sûr. Le constat fait par le SNES-FSU de l’absence de prise en compte des propositions faites par les organisations syndicales en groupe de travail sur les carrières et le mouvement a déclenché de vives protestations de la secrétaire générale ; ce qui a hélas empêché la rectrice de nous donner son avis sur le sujet...
Le meilleur a été le thème de la santé au travail, notamment les cas complexes de harcèlement, de mise en cause d’une hiérarchie, de maladie invalidante. Madame la rectrice a dressé l’oreille lorsque nous avons pointé les dysfonctionnements du CHSCTA et expliqué que dans notre académie, il n’y a pas de cellule d’urgence, que les signalements à caractère prioritaire ne sont pas traités rapidement, et qu’en cas de harcèlement par un chef d’établissement, la procédure est même contre productive puisque c’est lui qui reçoit le signalement ! La rectrice a affirmé être particulièrement sensible aux cas de harcèlement et concédé qu’il manque une cellule d’urgence.
Espérons que sur ce sujet au moins, la rectrice prêtera l’oreille mais aussi main forte.