Ces dernières années ont vu disparaître beaucoup de supports TZR. Quand il faut supprimer des postes, l’administration commencent toujours par retirer les supports des remplaçants obtenant une affectation en établissement, c’est moins visible que de supprimer un poste en collège ou lycée.
Même si on ne peut que se réjouir que de nombreux TZR obtiennent une affectation définitive en établissement, quelquefois après de nombreuses années dans la fonction de remplaçant, il n’est pas normal que les postes de TZR soient utilisés systématiquement comme variables d’ajustement car cette fonction est nécessaire et les suppressions importantes d’années en années sont des plus inquiétantes. Dans certaines disciplines, le rectorat n’arrive même plus à anticiper les départs en retraite en cours d’année et les congés maternité en raison de l’absence de personnels. Le recours aux personnels contractuels est en plus en plus la norme, ces derniers sont souvent peu formés et se retrouvent vite en difficulté.
Au regard des nombreuses suppressions de postes dans notre académie cette année, il est possible que le nombre de supports de remplacements soit en hausse pour le mouvement 2020 dans certaines disciplines.
La fonction de TZR doit absolument être valorisée afin que les personnels affectés sur zone de remplacement le soient par choix et ne subissent pas cette situation. Le rectorat s’obstine à ne pas vouloir remettre en question sa gestion de la carrière des personnels remplaçants et participe ainsi grandement à la désaffection des enseignants pour cette fonction particulière mais indispensable. La baisse constante de l’effectif des remplaçants, les affectations sur plusieurs établissements, les affectations hors zone… sont autant de raisons qui rendent cette fonction particulièrement difficile. Pour autant, dans notre académie, il faut avoir été TZR sur une même zone pendant 4 années pour enfin obtenir une bonification. La fonction de TZR n’est dès lors plus reconnue et validée pour le mouvement intra alors même que les conditions d’exercice ne cessent de se dégrader. Il n’est guère étonnant, dans ces conditions, que la plupart des enseignants nommés sur zone de remplacement ces dernières années soient des collègues entrants dans l’académie, ayant demandé une ZR pour éviter d’être éloigné d’un conjoint ou ayant été affecté contre leur souhait, en extension sur une ZR ! La mobilisation reste indispensable pour dénoncer la situation faite aux TZR et obtenir une prise en compte et une amélioration notable de leurs conditions d’exercice.
Si, dans le cadre de votre fonction de TZR, vous avez été affecté dans une discipline qui n’est pas la vôtre, vous pouvez éventuellement prétendre à une bonification au titre de la mobilité disciplinaire.
7 mars 2020