Après la rentrée des classes de novembre, le lycée avait fait le choix de privilégier la santé des élèves et des personnels, en mettant en place une organisation hybride (alternance présentiel / distanciel un jour sur deux).
En effet, comme dans beaucoup d’établissements scolaires, les conditions matérielles ne sont pas réunies pour appliquer le protocole sanitaire défini par le Ministère : brassages importants dans les couloirs et à la cantine, difficultés d’aération des locaux, manque d’agents de nettoyage.
La décision avait été prise après concertation (Commission Hygiène et Sécurité, AG des personnels, Conseil d’administration) et lors d’une semaine qui avait vu s’enchaîner une grève sanitaire le mardi et l’annonce présidentielle le jeudi d’une enseignement hybride dans les lycées jusqu’au 20 janvier.
Las, ce choix de bon sens, en pleine recrudescence de l’épidémie, aura fait long feu.
Contre l’avis des personnels, des élèves, des parents, exprimé en CA et en conseil pédagogique, l’administration a fait revenir l’ensemble des Terminales en classe entière, alors que les élèves et personnels ont fait d’importants efforts pour s’adapter, et, même, trouvaient quelque intérêt à travailler en demi-classe (la pédagogie serait-elle plus efficace qu’à 35 élèves par classe ?).
Une délégation d’élus des personnels a été reçue par le DASEN du Territoire de Belfort, qui n’est pas revenu sur la décision prise.
Voilà les retombées d’un Ministère inconséquent, qui veut à tout prix appliquer la réforme du lycée, et brandir un baccalauréat rénové en étendard de sa politique scolaire.
Ce refus de tout aménagement entraîne localement une pression à laquelle il est difficile de résister.
Finir un programme comme en temps normal, préparer des épreuves écrites absurdement maintenues en mars : des objectifs qui passent désormais avant la santé des élèves, des personnels, et de leurs familles.
Reste à espérer que le virus ne s’invite pas sous le sapin...