La délégation FSU a quitté ce jour le groupe de travail réuni pour étudier les « lignes directrices de gestion » académiques, c’est-à-dire les nouvelles règles du mouvement suite à la loi de transformation de la fonction publique promulguée cet été. Cette loi acte la suppression progressive des instances paritaires. C’est le meilleur moyen de soustraire au regard des représentants des personnels les opérations de mutation dans leur ensemble, de l’élaboration des circulaires jusqu’au résultat final.
Le préambule de la secrétaire générale, conforme aux instructions ministérielles et aux documents de travail proposés ce jour, invoque à plusieurs reprises la « transparence » et « l’équité » tout en signifiant clairement que les personnels devront se passer de l’expertise de leurs représentants dans le cadre de ce qui a fondé le contrat social dans la Fonction publique, le paritarisme : « (...) vous pourrez nous transmettre des informations, nous les recueillerons, mais il n’y aura pas d’échange. On ne vous empêchera pas de nous écrire mais on ne vous répondra pas. » Face à un tel positionnement, les attentes des personnels que nous représentons n’ayant aucune place, nous avons décidé de quitter la salle, laissant les représentants UNSA et SGEN-CFDT servir de caution au « dialogue social ».
L’administration prive ainsi de droits collectifs tous les personnels et jette l’opacité sur les opérations de gestion de leur carrière : mobilité dès cette année et promotions à partir de l’an prochain. Désormais, chaque demandeur de mutation devra anticiper encore plus et se faire conseiller par son syndicat FSU en amont, avant la fermeture du serveur, car rien ne garantit la prise en compte équitable par l’administration de toute réclamation ou rectificatif ultérieurs.
La délégation SNES-FSU au groupe de travail :
Nathalie Faivre, Ludivine Krattinger-Couturier, Sandrine Rayot, Médéric Bayard