Lycées de l’académie : 44 postes supprimés dont 15 MCS (mesures de carte scolaire), 12 créations dont de nombreux postes spécifiques
Collèges du département du Doubs : 19 postes supprimés dont 7 MCS, 12 créations de postes dont 2 postes en ULIS
Collèges du département du Jura : 12 postes supprimés dont 5 MCS, aucune création de postes
Collège du Territoire de Belfort : 8 postes supprimés dont 4 MCS, un seul poste créé en ULIS
Collèges du département de la Haute-Saône : 9 postes supprimés dont 5 MCS, une seule création de poste. Auquel il faut ajouter les MCS de CPE et de documentaliste suite à la fusion des collèges de Luxeuil.
Au final, 92 postes supprimés, dont 38 MSC pour 26 créations de postes seulement.
Ce ne sont que des chiffres et cela ne dit pas la réalité des situations alors voici quelques exemples :
– les établissements REP+ et REP vont voir leurs effectifs atteindre, voire dépasser les 25 élèves par classe,
– les établissements en IDS 5 vont avoir pour norme des classes à 30 élèves voire plus,
– dans certains collèges on doit choisir entre maintenir le latin ou la bilangue pour pouvoir donner des heures aux collègues en sous service afin d’éviter les CSD,
– la marge horaire des collèges ne sert plus à faire des projets mais à limiter la casse,
– dans les lycées les classes à 35 sont aujourd’hui la norme et les options ou spécialités à petits effectifs disparaissent faute de moyens
Il va falloir expliquer par exemple :
– à une stagiaire de Maths ou à un stagiaire d’Histoire-géo que malgré ses points de rapprochement de conjoint et ses deux enfants il ne peut pas rester dans l’académie,
– à un professeur de lettres modernes qu’il ne pourra peut-être pas muter cette année car la matière fait face à 14 suppressions de poste dans l’académie pour seulement 3 créations...
– aux 5 professeurs d’Allemand MCS dans tous les départements de l’académie qu’ils auront peut-être du mal à retrouver un poste près de chez eux puisqu’il n’y a aucune création dans leur matière,
– à un TZR en anglais depuis 8 ans et qui espérait enfin un poste fixe, qu’il n’y a que 3 créations de poste dans sa matière pour 11 suppressions.
Nous pourrions multiplier les exemples dans toutes les matières.
Comment peut-on envisager une évolution de carrière par le biais des mutations dans ces conditions ?
Cette année, en dehors des candidats obligatoires, à savoir les entrants dans notre académie et les personnes en MCS, on peut se demander combien seront les personnels qui pourront obtenir satisfaction dans leur demande de mutation.
En revanche, les CSD-CSR deviennent monnaie courante avec la multiplication des couplages collège-lycée, ou de couplage entre départements limitrophes. De plus on peut craindre que certains postes ne soient pas pourvus à la rentrée, parce que le ministère ne recrute pas suffisamment, parce que nous manquons de TZR, et tout simplement parce que le métier n’est plus suffisamment attractif.
Les enseignants sont fatigués de voir les conditions de travail se dégrader pour leurs élèves et pour eux-mêmes.
Les enseignants sont las mais ils sont toujours sur le pont. Ils font face, malgré la situation sanitaire, malgré les incohérences du protocole, malgré l’absence de tests et dans l’attente d’être un jour peut-être enfin vaccinés...